La baguette française dans une future fournée Unesco ?
Son inscription permettrait de préserver le savoirfaire, notamment
Notre baguette bientôt au patrimoine mondial de l’Unesco ? C’est en tout cas ce que souhaite le groupe Parisiens progressistes, constructifs et indépendants (PPCI) au Conseil de Paris. Il s’engage avec la Confédération nationale de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie française dans sa démarche qui vise à faire inscrire la baguette de pain française au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Un voeu en ce sens est déposé.
« Paris, en tant que capitale de la France, se doit de faire la promotion du symbole national qu’est la baguette de pain », justifie Jérôme Dubus, porte-parole du groupe pro-Macron au Conseil de Paris. Pour les élus qui le composent, cette inscription permettrait de « préserver l’excellence et le savoir-faire» des boulangers. La maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est d’ores et déjà montrée favorable à la démarche. Mais toutes les traditions peuvent-elles être inscrites au patrimoine mondial?
D’après l’Unesco, les Etats qui soumettent une proposition doivent la décrire et expliquer pourquoi elle devrait être prise en compte et inscrite au registre des bonnes pratiques de sauvegarde. «Le programme, le projet ou l’activité réunit des expériences qui sont susceptibles d’être évaluées sur leurs résultats», mentionne l’un des critères.
Pas toujours du tout cuit
En 2012, le fest-noz – rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne – a été inscrit au patrimoine culture immatériel de l’Unesco. Une demande pour que les bistrots parisiens y soient inscrits a également été déposée récemment. Et appuyée par Olivia Polski, adjointe au commerce d’Anne Hidalgo. D’autres ont eu moins de soutien. En 2014, Delphine Bürkli, maire (LR) du 9e, avait porté la candidature des toits de Paris à une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Anne Hidalgo avait désapprouvé ce souhait, affirmant ne pas vouloir «mettre Paris dans le formol».