Marcel Campion repart pour un tour
Le roi des forains a annoncé qu’il était candidat à la Mairie en 2020 et qu’il s’entourerait de collaborateurs issus de la société civile
Un petit tour et puis s’en va ? Très peu pour Marcel Campion. Le roi des forains, qui a annoncé fin septembre cesser ses activités et se retirer du marché de Noël dans la capitale, est de retour pour « tout chambouler » en se lançant dans la course à la Mairie de Paris. Lors d’une conférence de presse organisée mercredi soir au Palais Vivienne (2e), l’homme de 78 ans a présenté son ouvrage*, et dévoilé ses intentions pour les élections municipales de 2020. Entre programme balbutiant et attaques gratuites.
« J’ai décidé de me porter candidat à la Mairie de Paris au vu de l’incohérence totale actuelle de la gestion catastrophique que mènent les professionnels de la politique », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Paris mérite mieux. Je n’ai aucune ambition personnelle politique et, si je suis élu, je ferai ce travail bénévolement sans aucune rétribution. Je veux essayer de remettre l’église au milieu de la place et renvoyer ces professionnels
Son programme : ouvrir les voies sur berge en semaine, résorber la dette, créer de grands parkings.
de la politique chez eux. » Avant de tacler : « Ils trouveront peut-être du boulot à Pôle emploi, mais c’est tout ce qu’ils méritent ». Puis d’« inviter [l’actuelle maire de Paris (PS)] Anne Hidalgo à retourner en Espagne ». La liste qu’il mènera s’intitule Libérons Paris. Quant aux candidats d’arrondissements « issus de la société civile», ils seront présentés dans les prochains mois. Côté programme : il ambitionne d’ouvrir les berges de la Seine en semaine, résorber la dette et de créer de grands parkings. Fin septembre, Marcel Campion a provoqué un tollé et l’indignation après la publication d’une vidéo dans laquelle il tient des propos homophobes à l’égard de responsables homosexuels de la mairie, dont Bruno Julliard, qui avait annoncé un dépôt de plainte dans la foulée. La Mairie de Paris avait appelé à «annuler» le marché de Noël. Pour Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme, «quelqu’un qui s’exprime de cette façon (…) n’a absolument pas sa place en tant qu’acteur d’un événement aussi important qu’un marché de Noël ».
Mercredi, Marcel Campion a répété que ses « paroles avaient été trafiquées » déclenchant une « chasse aux sorcières», tout en se défendant d’homophobie. « Qu’on arrête ces conneries. Je ne dirai plus “pédé” ! » * Chamboule tout (éditions du Rocher), à paraître le 31 octobre.