Claire Foy se fâche contre les machos
La comédienne anglaise raconte comment elle est devenue la justicière de «Millénium : ce qui ne me tue pas»
Il y a eu Noomi Rapace puis Rooney Mara avant elle. Claire Foy est la troisième actrice à se glisser dans la peau de Lisbeth Salander, la geekette justicière créée par Stieg Larsson. Millénium : ce qui ne me tue pas, quatrième volet de ses aventures écrit par David Lagercrantz (éd. Babel noir), confronte la jeune femme à des terroristes. Cela ne l’empêche pas de trouver le temps de régler leur compte à de violents machos. « Lisbeth est arrivé à un moment de sa vie où elle est enfin indépendante, ce à quoi elle doit apprendre à faire face », explique la comédienne de 34 ans. « J’ai toujours été attirée par des personnages de femmes fortes, reconnaît-elle. Dans le contexte actuel, je trouve important de leur donner une voix. » Lisbeth, qui humilie les hommes violents plutôt que de les tuer, s’inscrit tout à fait dans cette catégorie. « Je ne pouvais pas imiter ce qui avait été fait avant moi, précise Claire Foy. Il me fallait changer de look pour m’approprier le personnage, et cela d’autant plus que Lisbeth est parvenue à une certaine maturité. » Un soin particulier a été apporté aux nombreux tatouages de l’héroïne que la comédienne a sélectionnés. « Le plus difficile à élaborer a été celui du dragon, un transfert en plusieurs morceaux, se souvient-elle. Il était important de le réussir, car il fait partie intégrante de la personnalité de Lisbeth. » Son côté volcanique a séduit Claire Foy. « J’aime sa façon d’aborder la sexualité en mettant ses propres désirs en avant, explique-t-elle. Lisbeth est ancrée dans la réalité des combats des femmes actuelles. »
Pour autant, la comédienne n’approuve pas toutes les actions de son héroïne : « J’aimerais voir un monde dans lequel la violence n’est plus le moyen de combattre les comportements abusifs. Je pense que Lisbeth le souhaiterait aussi. » Pour l’instant, ce n’est pas vraiment le cas dans Millénium : ce qui ne me tue pas.
«Il me fallait changer de look pour m’approprier le personnage.»