« Narcos:Mexico » montre le Mexique « comme jamais »
« Narcos : Mexico », qui se déroule à Guadalajara, avec Michael Peña et Diego Luna, est disponible ce vendredi sur Netflix
Après Medellin et Cali en Colombie, Netflix embarque pour Guadalajara au Mexique. « Narcos : Mexico », disponible dès ce vendredi sur Netflix, explore l’ascension du cartel de Guadalajara dans les années 1980. Rencontre avec Diego Luna, qui campe le narcotrafiquant Félix Gallardo, et Michael Peña, qui joue Kiki Camarena, l’agent de la DEA infiltré qui tente de démanteler son réseau.
Comment êtes-vous arrivé sur « Narcos : Mexico » ?
Michael Peña : Le showrunner et producteur, Eric Newman, m’a parlé de Kiki Camarena et de la façon dont il envisageait la série. Je me suis dit : « Quelle histoire puissante ! » Et je n’ai pas été déçu en lisant le script.
Diego Luna : Eric Newman m’a proposé le rôle et m’a expliqué pourquoi il voulait faire cette série. Jouer ce trafiquant a été difficile, mais accepter de le faire a été un choix facile. L’histoire racontée permet de comprendre comment nous sommes arrivés dans cet enfer, cette folle réalité, cette époque très violente que traverse mon pays.
Comment décririez-vous ce nouveau volet de « Narcos » ?
M. P. : Ce n’est pas la quatrième saison de «Narcos», mais la première de « Narcos : Mexico ». Tout est nouveau : les lieux, le casting.
D. L. : Comme le meilleur ! (Rires.)
Pourquoi ?
D. L. : Je ne sais pas si la série est meilleure, mais elle est différente. La plupart des gens qui ont travaillé dessus sont mexicains et savent de quoi ils parlent. Par conséquent, le Mexique est montré comme jamais il ne l’a été.
Michael Peña, qu’est-ce qui vous a intéressé chez Kiki Camarena ?
M. P. : A quel point cet agent infiltré américain, né au Mexique, était motivé pour mettre fin à la criminalité liée au trafic de drogue.
Et vous Diego Luna, comment avezvous abordé Félix Gallardo ?
D. L. : Je ne l’aime pas, mais j’ai essayé, en tant qu’acteur, de comprendre ses motivations. Mais il est prêt à franchir une ligne que je me refuserai toute ma vie à franchir.
Comment la série se démarquet-elle de films comme Scarface
qui glamourisent les trafiquants ?
D. L. : Le personnage principal n’est pas le narcotrafiquant, mais la cocaïne, et le système qui va avec. Un système auquel participent les dealers, mais aussi les politiciens, la police, les militaires et, au-delà de la frontière, la DEA et les consommateurs. « Narcos : Mexico » est la critique d’un système, avant tout.
Espérez-vous que la série éveille les consciences ?
D. L. : Oui, j’espère que ceux qui auront vu la série penseront, la prochaine fois qu’ils seront en face d’une ligne de cocaïne, à tout ce qu’il a fallu pour qu’elle arrive jusque-là. Ce problème nous concerne tous. Cette violence n’existerait pas s’il n’y avait pas de marché de la drogue.