La piétonnisation du centre de Paris à petits pas
La maire projette de rendre les quatre premiers arrondissements aux piétons le dimanche
C’est son défi de dans deux ans. Après la piétonnisation d’une partie des quais de Seine, entérinée définitivement il y a peu par la justice, la maire de Paris Anne Hidalgo souhaite étendre la mesure au centre historique de la capitale. Si elle se présente aux prochaines municipales en 2020, car l’élue socialiste n’a pas encore formellement indiqué si elle était candidate à sa succession. Et si elle l’emporte. Comme l’a précisé son entourage, ce projet s’inscrit «dans une prochaine mandature ».
Il reprendrait le cadre de l’opération «Paris respire» – qui a donné lieu à la piétonnisation des quatre premiers arrondissements tous les premiers dimanches du mois – pour la généraliser à tous les dimanches, dès 2019. Une « zone de circulation extrêmement restreinte, avec des navettes électriques autonomes » serait créée. Des voeux allant dans ce sens doivent être présentés lors des prochains conseils municipaux de chacun des arrondissements concernés. Selon la Mairie de Paris, une telle décision avait été demandée par les maires de ces arrondissements touristiques qui recouvrent notamment Notre-Damede-Paris, le Centre Pompidou et les quartiers du Marais ou des Halles.
« Opportunisme politique »
Un tel projet a suscité diverses réactions politiques. Marie-Laure Harel, conseillère de Paris En marche! élue du 3e arrondissement, s’y montre « favorable», mais souligne toutefois que «cette piétonnisation doit se faire de manière intelligente, avec une offre de transports renforcée. Enfin, j’espère que cela ne se fera pas en force, comme pour les berges.»
Pour Pierre-Yves Bournazel (Les Constructifs), « cette annonce s’inscrit à nouveau comme un opportunisme politique». «Cela ne fait jamais que dix-sept ans que les écologistes le proposent, pourquoi attendre?» interroge pour sa part Julien Bayou (EELV). Mais, ajoute celui a déjà annoncé sa candidature à la Mairie, «le reste de Paris, les quartiers populaires aussi, ont droit à un air moins pollué, des rues plus tranquilles et des quartiers plus verts».