Paris Animaux Zoopolis comme un fauve en cage
Société Un an après la mort d’une tigresse en ville, l’association réclame toujours l’interdiction des animaux de cirque
Une scène de crime où une silhouette est dessinée avec du faux sang. Ce lundi midi, l’association Paris Animaux Zoopolis organise sur le parvis du Trocadéro (16e) un happening très visuel, en hommage à la tigresse Mevy. Après s’être échappé du cirque Bormann-Moreno, l’animal de 18 mois avait été abattu par son propriétaire en plein Paris, le 24 novembre 2017. Des ballons en forme des lettres de son nom ainsi que des pancartes seront brandis et des élus seront présents, notamment les députés du Nord Vincent Ledoux (Agir) et Dimitri Houbron (LREM), le maire du 2e Jacques Boutault (EELV) et la conseillère de Paris Danielle Simonnet (LFI). «Cette action a pour objectif d’exiger du président de la République une loi interdisant la présence des animaux dans les cirques », indique Amandine Sivens, cofondatrice de Paris Animaux Zoopolis. Ce qu’avaient déjà réclamé en avril les militants de l’association, qui avaient manifesté devant le ministère de la Transition écologique et solidaire. Mais la cause connaît peu d’avancées. « Alors que les entreprises de cirque traditionnel font face à des difficultés économiques et que la population souhaite une interdiction d’exploiter les animaux, le gouvernement reste passif», fustige l’association. Des pays et des villes françaises ont pourtant déjà interdit la pratique. Mais pas Paris.
Les préconisations de la ville
Une mission Animaux en ville, présidée par Pénélope Komitès, adjointe à la maire Anne Hidalgo, a toutefois été mise sur pied en février 2017. Il en est ressorti «61 préconisations qui seront mises en oeuvre pour renforcer la place des animaux à Paris et favoriser leur bien-être », assure Pénélope Komitès. Le rapport, lui, a été présenté au dernier Conseil de Paris (qui se tient jusqu’à ce lundi). Sans satisfaire l’association : « Nous souhaitons un réel encadrement via une loi. Il ne doit plus y avoir de reproductions ni de nouvelles acquisitions d’animaux dans les cirques.»