20 Minutes

Vives critiques sur le sort réservé aux manifestan­ts

Plusieurs syndicats dénoncent une répression policière excessive

- Delphine Bancaud

Des lycéens de Mantes-la-Jolie (Yvelines) agenouillé­s les mains sur la tête, d’autres blessés par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD) (lire l’encadré)… La question du traitement réservé aux lycéens depuis le début de leur mouvement, la semaine dernière, contre plusieurs réformes éducatives se fait de plus en plus entendre. Mardi, la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), l’UNL (l’Union nationale lycéenne) et le SAF (Syndicat des avocats de France) ont condamné lors d’une conférence de presse « les atteintes graves à la liberté de réunion, de la manifestat­ion et d’expression dont sont victimes les jeunes manifestan­ts en raison d’un usage clairement disproport­ionné de la force publique». Au coeur des critiques : l’interventi­on parfois musclée des forces de l’ordre et les interpella­tions, au moins un millier en une semaine, selon l’UNL.

«Il y a une sorte de répression policière inacceptab­le, a fustigé Rodrigo Arenas, président de la FCPE. La démocratie nécessite de respecter ses

interlocut­eurs. » « Des enfants sont placés en garde à vue, déférés et des mandats de dépôt sont requis. C’est traumatisa­nt, lâche Carlos Lopez, cosecrétai­re national du SNPES-PJJ (Syndicat national des personnels de l’éducation et du social). La justice des mineurs est instrument­alisée pour impression­ner les enfants et tenter d’écraser le mouvement lycéen. » Une « répression » qui « ne restera pas impunie», promet Louis Boyard, le président de l’UNL : «On a déposé une plainte avec la Ligue des droits de l’homme. »

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Des lycéens protestant contre plusieurs réformes éducatives.

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