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C P 24 Le mouvement social français agite les débats à la conférence sur le climat
Connaissez-vous les « gilets jaunes » ? Dans les couloirs de la COP 24 à Katowice (Pologne), la question appelle souvent la même réponse : « Oh yes, the yellow vests ! » lâchée en prenant une grande inspiration. A mesure que la conférence sur le climat approche de sa fin, les discussions se focalisent sur les négociations pour mettre en oeuvre l’Accord de Paris et relever les ambitions des pays. Mais la crise sociale française reste un sujet majeur. « J’ai entendu à la télévision ces gens ordinaires, à Paris, qui ne se sentent pas pris en compte », a confié le président polonais Andrzej Duda, hôte de la COP 24, au Monde. Le sujet a encore plus attiré l’attention lorsque le gouvernement a annoncé le moratoire sur la hausse de la taxe sur le carburant. « Avec cette question,
« Il y a un risque que la crise sociale française soit instrumentalisée. » Neil Makaroff, du Réseau Action Climat
relayée par une partie de la presse internationale : les Français sont-ils contre l’action climatique ? » précise Pierre Cannet, responsable « climat » au WWF France.
« La colère des “gilets jaunes” dépasse de loin la question climatique, a assuré Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique. La France reste pleinement mobilisée pour réussir la neutralité carbone. » Pourtant, cette question des « gilets jaunes » est loin d’être anodine dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Il y a déjà le risque que cette crise sociale française soit instrumentalisée par les pays les plus réticents à lancer la transition écologique », reprend Neil Makaroff, chargé des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC). C’est la stratégie à peine voilée de la Pologne. Le pays a mis à l’agenda de sa COP24 la question de l’acceptabilité sociale et économique de la transition écologique. « Le Portugal a annoncé un “plan climat”, précise Luis Costa, de Get2C, une agence de consulting. Le pays prévoit d’entreprendre des changements dans tous les secteurs de l’économie, ce qui pourrait être source de tensions. » « Aucun pays n’est à l’abri de conflits autour de la transition énergétique », résume Sylvain Gaudreault, porte-parole du Parti québécois, présent à Katowice. Pourtant, des régions semblent trouver un équilibre sur cette question écologique. La Californie « où les taxes sur les carburants ont aussi beaucoup augmenté ces dernières années, raconte Sarah-Mae Nelson, étudiante américaine en science climatique. En novembre, les Californiens ont voté pour leur maintien. Nous voyons facilement les bénéfices directs de ces aides. Peut-être n’explique-t-on pas assez ce point en France. » « Disons que la France a mis la charrue avant les boeufs », regrette Pierre Cannet. Après la mise en examen de Bolloré, au tour de son groupe.
Six mois après le milliardaire Vincent Bolloré, sa holding a été mise en examen à son tour mercredi dans l’enquête sur des soupçons de corruption dans le cadre de l’obtention de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest.
Google paiera une taxe française sur les Gafa. Le directeur général de Google France a indiqué mercredi que l’entreprise paiera l’éventuelle taxe sur les Gafa, que la France menace de mettre en place dès 2019 si les discussions en cours au niveau européen n’aboutissent pas. Sébastien Missoffe a toutefois ajouté qu’il ne pouvait actuellement pas en estimer le montant.
Des rats gavés au maïs transgénique en bonne santé. Un régime à base de maïs OGM administré pendant six mois à des rats n’a pas affecté leur santé et leur métabolisme, selon une étude réalisée par un consortium piloté par l’Inra.