Blanche Gardin et ses amis piégés par leurs petits travers sur Internet dans « Selfie »
Blanche Gardin fait partie de la galerie d’acteurs qui apparaissent dans le film à sketchs «Selfie», piégés par leurs petits travers sur Internet
Les personnages de Selfie ont tous pour point commun d’être accros aux réseaux sociaux. Par exemple Blanche Gardin, l’une des héroïnes les plus stupéfiantes de ce florilège, campe une mère de famille qui développe sa popularité sur Internet en exploitant la maladie incurable de son fils. Thomas Bidegain, qui la dirige dans ce segment à l’humour féroce, se réclame de la comédie à l’italienne, pour donner vie à une famille complètement obsédée par son image.
En panne de followeurs
« Tout l’intérêt était de montrer qu’ils sont victimes d’un système qui les dépasse, ce qui les rend attachants », explique le réalisateur des Cowboys dans le dossier de presse. Les cinq sketchs du film, réalisés par Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque, parviennent à ce résultat par le biais d’un humour plus ou moins vachard. Dans un monde où le virtuel prend de plus en plus de place, l’Homo numericus, comme le surnomment les créateurs du film, en prend pour son matricule sur grand écran.
« Le format du film à sketchs permettait d’être plus percutants dans la satire », insiste le coproducteur et coscénariste Julien Sibony. Les parents, qui se retrouvent en panne de followeurs lorsque leur fils guérit miraculeusement, ne sont pas les seuls à être brocardés par cette fantaisie cruelle peuplée d’acteurs complices. Les réseaux sociaux embarquent aussi bien une prof de lettres coincée (Elsa Zylberstein, lire ci-dessous), qui tombe amoureuse d’un youtubeur peu porté sur l’orthographe (Max Boublil), qu’un gars pas vraiment malin (Manu Payet), influencé par tout ce que les algorithmes lui conseillent d’acheter. Applications de rencontres utilisées par un dragueur (Finnegan Oldfield) ou fuites de données qui font paniquer les héros de tous les sketchs sont également mises en avant dans ces portraits fort bien brossés.
Cette comédie très enlevée est si drôle qu’on se sent une envie pressante de la « liker » et de la recommander à tous ses followeurs une fois sortis de la salle, son smartphone reconnecté.