20 Minutes

La majorité assume le limogeage

- Clément Giuliano, avec Laure Cometti et Thibaut Le Gal

Pour l’exécutif comme pour la majorité, le limogeage annoncé de Ségolène Royal est une conséquenc­e logique de ses prises de position depuis plusieurs mois. « La diplomatie, c’est une mission, la politique en est une autre », a justifié Edouard Philippe, mercredi à l’issue d’un séminaire gouverneme­ntal, précisant que l’exécutif prendrait sa «décision» après avoir entendu les « observatio­ns » de l’ancienne ministre. «Ségolène Royal consacre son temps à des prises de parole politiques en opposition au gouverneme­nt », avait dénoncé Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, quelques heures plus tôt sur BFMTV.

Alors que la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, avait, ce week-end, demandé à l’ambassadri­ce chargée de la négociatio­n internatio­nale sur les pôles de modérer ses prises de position, Roland Lescure, député LREM des Français établis hors de France, juge auprès de 20 Minutes que le limogeage de Ségolène Royal était inéluctabl­e. L’ancienne ministre avait « une vision élastique de son devoir de réserve, s’agace l’élu. Elle ne devait pas parler de politique nationale or, depuis un an, elle nous donne des leçons pour sortir de la crise des “gilets jaunes”, puis sur les retraites. » « Il n’y a, du point de vue judiciaire, aucun règlement de comptes politique », a en tout cas assuré la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

«Une vision élastique de son devoir de réserve.» Roland Lescure, député LREM

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