La percée de l’environnement
Ilots de fraîcheur, rénovation énergétique de l’habitat, fin du diesel... Les candidats avancent leurs solutions au nom du climat.
Face à l’urgence climatique, presque tous les candidats à la Mairie de Paris se positionnent en faveur de l’écologie. Mais, concrètement, comment agir dans une ville comme Paris, à court et à long terme ? Alors qu’une « grande coalition pour le climat » tente toujours de se mettre en place entre plusieurs candidats, 20 Minutes passe au crible les enjeux et les propositions à quelques semaines du premier tour, le 15 mars.
Pour faire face aux épisodes de canicule et apporter de la nature en ville, les candidats mettent l’accent sur les arbres et les espaces verts.
David Belliard (EELV) propose de libérer 60 ha, notamment en transformant des places de stationnement pour aménager des espaces verts. Il promet la création d’« un espace vert à moins de trois minutes à pied du domicile de chacun» et souhaite planter 100 000 arbres. Benjamin Griveaux (LREM) veut déplacer la gare de l’Est pour créer, à la place, un “Central Park” parisien de 30 ha. « Si elle disposait de ces 30 ha, Anne Hidalgo bétonnerait sans doute, a assuré Benjamin Griveaux au Journal du dimanche. Moi, je ne construirais pas : j’y planterais une forêt. »
Anne Hidalgo, qui avait déjà lancé l’idée des forêts urbaines, promet également la végétalisation et le réaménagement de deux grandes places : la Concorde et l’Etoile. Et de planter 170 000 arbres en six ans « partout où c’est possible ». Rachida Dati (LR), elle, veut redorer les « deux poumons de Paris », « le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, devenus des cache-misère ».
La diminution de la pollution, notamment celle aux particules fines, est l’un des enjeux de la campagne. C’est synonyme de lutte contre la voiture pour Anne Hidalgo, qui veut continuer de baisser le trafic automobile dans la capitale en créant une « ville 100 % vélo » ou en rendant le centre de Paris aux piétons. Le candidat dissident Cédric Villani, récemment exclu de LREM, estime aussi qu’il faut continuer à diminuer la place de la voiture «à Paris comme ailleurs, mais en multipliant les alternatives. Demain, nous circulerons en minibus autonomes, partagés, à la demande et propres.» Benjamin Griveaux, quant à lui, compte s’attaquer aux cars de touristes diesel « d’ici à trois ans », tandis que David Belliard prévoit «un plan pour libérer Paris de la voiture et du béton».
Sur France Info, Rachida Dati a dit vouloir « lutter contre le diesel », mais pas « contre la voiture ». « On ne peut pas dire “il ne faut plus aucune voiture”, car il y a des artisans, des gens qui travaillent, des familles qui en ont besoin », a expliqué à 20 Minutes celle qui veut « revoir les transports collectifs avec la région, la métropole ».
La diminution de la pollution aux particules fines est l’un des enjeux de la campagne.