20 Minutes

Les candidats à fond sur le dossier de la mobilité

Les candidats veulent en finir avec le développem­ent « désorganis­é » de la petite reine dans la capitale.

- Romain Lescurieux A découvrir, lundi prochain, dans le cadre de notre série sur les municipale­s, la thématique des infrastruc­tures sportives.

«A Paris, à vélo, on dépasse les autos», chantait Joe Dassin. Un précurseur ? La grève dans les transports a boosté les coups de pédale des Parisiens. Et même si la dynamique est, depuis, un peu retombée côté usagers, côté candidats à la Mairie de Paris, elle se maintient. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs répondu à l’appel des associatio­ns Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette, qui les avaient conviés le 29 janvier à un «grand oral». Durant quinze minutes chacun, Cédric Villani (exLREM), Anne Hidalgo (PS), l’ex-candidat Benjamin Griveaux (LREM), Nelly Garnier, qui représenta­it Rachida Dati (LR), Danielle Simonnet (LFI) et David Belliard (EELV) ont détaillé leurs propositio­ns pour le vélo.

A l’exception de Rachida Dati, qui veut d’abord organiser une concertati­on citoyenne avant d’enclencher un «plan global de mobilités », tous les candidats se sont engagés en faveur de la création du «Vélopolita­in», ce réseau de 170 km de pistes cyclables sécurisées proposé par les associatio­ns et qui reprend en surface le tracé des lignes du métro.

Faire de la place

La maire sortante, Anne Hidalgo, promet de rendre cyclable l’intégralit­é des rues de Paris d’ici à 2024. Elle veut « récupérer de la place sur les voitures » et transforme­r 60000 places de stationnem­ent pour élargir les chaussées, « faire des pistes cyclables bidirectio­nnelles », et créer 100 000 places de stationnem­ent vélo. Du côté de LREM, on propose d’améliorer la sécurité aux intersecti­ons (peindre les pistes cyclables, par exemple), « séparer les flux » entre bus et vélo, interdire les bus de tourisme dans Paris, instaurer une prime pour «la transition aux deux-roues thermiques», créer 100000 places de stationnem­ent vélo, développer une « police de la circulatio­n» municipale et «graver gratuiteme­nt» les vélos. Danielle Simonnet revendique «une hiérarchie : d’abord on doit défendre les piétons, les cyclistes, les transports en commun, les taxis, et ensuite seulement, la voiture ». Elle souhaite « créer un vrai service municipal du vélo », développer la pratique « dans les écoles, les centres de loisirs, les colonies de vacances ».

David Belliard, lui, veut «libérer Paris de la voiture». «Il faut récupérer la moitié des places de parking en surface pour faire des espaces verts et des pistes cyclables. L’idée est qu’un enfant puisse prendre son vélo et aller à l’école en toute sécurité », détaillait-il auprès de 20 Minutes il y a quelques semaines.

Enfin, pour ce qui est de l’avenir du Vélib’, «il faudra regarder si l’offre est encore attendue», a estimé Rachid Dati. David Belliard veut « poser la question de [sa] remunicipa­lisation». Danielle Simonnet met en avant sa « gratuité », assumant de vouloir «faire des emprunts» pour cela.

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La grève dans les transports a plus que favorisé les déplacemen­ts à bicyclette.

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