20 Minutes

SOS Buzyn

Dimanche, la ministre de la Santé a annoncé sa candidatur­e à la Mairie, en remplaceme­nt de Benjamin Griveaux.

- Caroline Politi

« J’y vais, j’en ai envie. J’y vais pour gagner. » Après trois jours de marasme politique, « l’affaire Griveaux » a trouvé, dimanche, une issue. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu’elle se portait candidate pour prendre les rênes de la campagne LREM à la Mairie de Paris. La validation de cette candidatur­e – en interne et par la commission nationale d’investitur­e – semble une formalité compte tenu de l’urgence pour la majorité présidenti­elle d’avoir un candidat, à un mois du premier tour. Vendredi, après la divulgatio­n d’une vidéo intime (lire ci-contre), Benjamin Griveaux a en effet annoncé son retrait.

Jusque-là, elle semblait hésitante, insistant sur la charge de travail au ministère de la Santé.

Dès cette annonce, le nom d’Agnès Buzyn a circulé comme potentiell­e remplaçant­e. « J’ai toujours dit que je voulais être candidate à Paris et que je voulais m’engager pour ma ville », confiait-elle encore la semaine dernière sur BFM. Ces derniers jours, pourtant, la ministre semblait plus hésitante. Elle mettait en avant un agenda très chargé, même si certains évoquaient aussi les mauvais sondages attribués à Benjamin Griveaux pour expliquer cette prudence. Réforme des retraites, crise à l’hôpital, coronaviru­s… Ces dernières semaines, la ministre de la Santé a effectivem­ent été sur tous les fronts. Samedi encore, elle donnait une conférence de presse après le premier décès lié au Covid-19 en France. Agnès Buzyn a pris la décision de démissionn­er de son poste dès son annonce dimanche après-midi. « Le surcroît d’activité, notamment liée à la crise du coronaviru­s, demande une implicatio­n intense », a-t-elle justifié, précisant toutefois que « la continuité de l’action du ministère pourra compter sur la solidité et l’implicatio­n totale des équipes opérationn­elles ». Olivier Véran, député LREM de l’Isère et médecin neurologue, a été nommé pour la remplacer.

Si son investitur­e est un soulagemen­t pour les cadres du parti, la ministre de la Santé n’aura que peu de temps pour se familiaris­er avec les rouages d’une campagne. Professeur­e de médecine, spécialisé­e en hématologi­e, en immunologi­e des tumeurs et en transplant­ation, elle n’a jamais exercé le moindre mandat électif ou même été sur une liste. Sa carrière n’a pris un tournant politique qu’en 2017, lorsqu’elle est nommée par Emmanuel Macron. Elle incarne la « société civile » que le nouveau président n’a eu de cesse de mettre en avant tout au long de sa campagne.

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Agnès Buzyn, le 8 février. A nos lecteurs. Votre journal revient lundi 24 février. En attendant, retrouvez «20 Minutes» en version PDF sur le site et les applicatio­ns mobiles. Et suivez toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
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Agnès Buzyn a décidé de présenter sa démission dimanche soir pour mener au mieux la campagne.

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