Un autre regard sur les ados avec «Stalk» sur FranceTVSlash
La première saison de «Stalk» met en garde les nouvelles générations sur la menace du piratage
Après le phénomène Skam France et la touchante Mental, France TV Slash confirme son statut de « the place to be » pour la jeunesse. La preuve depuis vendredi, avec la nouvelle série Stalk, qui propose aux spectateurs et spectatrices de passer du côté obscur non pas de la Force, mais des écrans.
«Tout est parti d’une photo de Mark Zuckerberg, où on voyait un sticker sur sa webcam.» Simon Bouisson, réalisateur
Comme son titre l’indique, il y est question de stalking, du verbe to stalk (traquer), pratique de harcèlement, punie par la loi, qui a changé de nature avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. « Tout est parti d’une photo de Mark Zuckerberg, où on voyait un sticker sur sa webcam, raconte Simon Bouisson, le cocréateur et réalisateur. Or, je me suis rendu compte que Donald Trump et le pape en avaient aussi… Si les grands de ce monde le font, c’est que tu es en pleine parano contemporaine. » Une paranoïa que la série exploite dans le cadre d’une école d’ingénieurs, avec les futurs génies de l’informatique et du piratage, à commencer par Lucas (Théo Fernandez). Humilié lors d’un week-end d’intégration, il décide de se venger des membres du bureau des élèves et de leur leadeur, Alex (Pablo Cobo).
« Il entre dans tous les téléphones, ordinateurs, objets numériques, commente Simon Bouisson. Il peut tout voir, ou même entendre si tu colles un sticker sur la caméra. Ma première intention était à la fois de rendre parano et de conscientiser les gens,
qu’ils comprennent que l’objet qu’ils ont en main, l’objet de la jeunesse par excellence, en qui ils ont une entière confiance, peut potentiellement les épier et les traquer tout le temps. » Qu’il s’agisse du hacking lui-même, toujours crédible, à la mise en scène des vidéos piratées, toujours inventive, Stalk est une vraie réussite visuelle et narrative, idéale pour le binge-watching, et offre un miroir déformant – un black mirror? – sur les nouvelles technologies et les nouvelles générations.