20 Minutes

George Floyd

« Les policiers ciblent particuliè­rement les minorités »

- Caroline Politi

Ni le risque sanitaire lié à l’épidémie de coronaviru­s ni l’interdicti­on de manifester prise en début d’après-midi par le préfet de police n’aurait pu dissuader Ghyslaine et son amie Armel de se joindre, mardi soir, au rassemblem­ent organisé par les proches d’Adama Traoré, décédé en juillet 2016 dans la gendarmeri­e de Persan (Val-d’Oise), après son interpella­tion. « Avec ce qu’il se passe aux Etats-Unis, j’ai l’impression qu’il y a une prise de conscience de ce qu’on vit au quotidien, confie cette dernière. Adama, c’est devenu un symbole, mais il y en a plein d’autres comme lui.»

Malgré un important dispositif de sécurité, ils étaient en début de soirée plusieurs milliers sur l’esplanade du palais de justice de Paris, à dénoncer, dans le calme, les violences policières. «Si on ne l’ouvre pas maintenant, alors que le monde entier dénonce les violences, quand est-ce qu’on le fera ?, explique Danik, 22 ans. Et, surtout, quand est-ce qu’on nous entendra ? »

«Quand on se bat pour George Floyd, on se bat pour Adama Traoré.»

Assa Traoré, soeur d’Adama

Dans la foule, les pancartes « Black lives matter », en référence aux dernières paroles prononcées par la victime, sont légion. « Aujourd’hui, quand on se bat pour George Floyd, on se bat pour Adama Traoré », a lancé au micro sa soeur aînée, Assa. Depuis le début de l’affaire, les proches de la victime sont convaincus que le plaquage ventral utilisé ce jour-là a entraîné une « asphyxie positionne­lle » qui lui fut fatale. La famille a indiqué mardi soir être en possession d’un nouveau rapport prouvant que la technique policière était à l’origine du décès d’Adama Traoré.

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Devant le palais de justice de Paris, mardi.

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