«The Last of Us, Part II» devrait diviser ses adeptes
Le créateur du jeu vidéo, Neil Druckmann, a accordé à «20 Minutes» une interview exclusive
The Last of Us, Part II sera le jeu du déconfinement. Prévu le 19 juin sur PlayStation 4, le nouveau produit du studio Naughty Dog est surtout la suite tant attendue d’un chef-d’oeuvre du jeu vidéo. 20 Minutes s’est entretenu – en exclusivité – avec Neil Druckmann, directeur de création du jeu et vice-président de Naughty Dog.
Pourquoi six longues années d’attente et finalement un seul jeu The Last of Us par génération de consoles ?
Cela prend parfois du temps de raconter une histoire complexe et passionnante. The Last of Us traitait de l’amour des parents pour leurs enfants, un amour inconditionnel. Or, cette histoire a un revers : jusqu’où sommesnous prêts à aller quand quelqu’un fait du mal à la personne aimée ? Ce sont deux explorations de l’amour.
The Last of Us dépeint un monde « pandémique », or, nous vivons dans un tel monde. Qu’en pensez-vous ?
Je ne fais pas autant le lien entre les deux que les gens pourraient le penser. The Last of Us s’inspire du monde réel, de conflits réels, surtout le deuxième épisode, qui reprend les idées de tribalisme, cycle de la violence, obsession de la justice, et comment elles t’affectent en tant que personne. Ces sujets sont universels. Que vouliez-vous raconter avec le premier jeu, et, en comparaison, avec le second ?
Le premier The Last of Us est plus que l’histoire d’un amour filial. II s’agit de surpasser ses traumas, de s’ouvrir aux autres, et donc de résilience, de confiance… De la même façon, la suite raconte une poursuite de la justice, mais aussi comment construire des relations ou les voir se détruire. Ellie a maintenant 19 ans, elle a évolué et continue d’évoluer. C’est une étude de caractère.
Cet épisode est très sombre, violent… Pas vraiment « fun » à jouer… Parmi les grandes oeuvres, littéraires, cinématographiques ou vidéoludiques, certaines sont difficiles et sombres. A l’image du virus de The Last of Us,
qui dans sa figuration et sa manière de grandir a quelque chose de beau, mais qui représente également la mort. Si vous deviez garder une chose, une scène, un sentiment de The Last of Us, Part II ?
La chose qui me vient à l’esprit est un spoiler, donc je dirais que nous avions une vision pour ce jeu. Que les gens l’adorent ou le détestent, c’est vraiment le jeu que nous voulions faire, et toute l’équipe en est très fière.