La recherche des clusters « cachés » s’intensifie
Les autorités veulent identifier les foyers passés sous les radars
Eviter les «angles morts», telle est l’obsession, depuis le début du déconfinement, des autorités sanitaires. Alors qu’en Ile-de-France, région la plus touchée par l’épidémie de coronavirus, tous les indicateurs sont au vert depuis maintenant quelques semaines, une campagne de dépistage sans précédent vient d’être lancée.
Dépistage gratuit
Dans les jours qui viennent, les habitants de 32 communes franciliennes vont recevoir un courrier de l’Assurance-maladie les invitant à se faire dépister gratuitement. Soit 1,4 million de Franciliens, environ 10% de la population régionale. Objectif : trouver des foyers épidémiques passés sous les radars, soit parce que les personnes porteuses du virus ne présentent pas de symptômes, soit parce qu’elles n’ont pas le réflexe de se rendre chez le médecin.
Les communes ont été choisies selon des critères bien précis : taux de contamination élevé, situation économique, proportion de tests inférieurs à la moyenne. C’est logiquement en SeineSaint-Denis et dans le Val-d’Oise, les
départements les plus touchés par l’épidémie, qu’on compte le plus de communes sélectionnées, 8 dans chacun de ces départements.
Depuis le début du déconfinement, une attention toute particulière est aussi portée aux quartiers populaires, où la population est généralement plus éloignée des soins alors même que l’épidémie frappe plus durement ceux ayant des pathologies liées à la précarité (comme le diabète). Des opérations gratuites et sans rendez-vous sont montées quotidiennement. Ce lundi, elles auront lieu à Fresnes-sur-Marne, mercredi, à Guyancourt, Villiers-le-Bel et Chelles et, jeudi, à Villetaneuse et Clichy-la-Garenne.