Au creux de la vague
Le secteur a enregistré des pertes abyssales au premier semestre en raison du coronavirus
Des «dégâts considérables». Jeudi, Valérie Pécresse a présenté pour la région qu’elle préside le bilan de l’activité touristique au premier semestre 2020. Un secteur sinistré par la pandémie de coronavirus, qui enregistre 14 millions de touristes en moins par rapport à 2019 et 6,4 milliards d’euros de manque à gagner. Les recettes sont ainsi tombées à 3,8 milliards d’euros, contre 10,2 milliards sur les six premiers mois de l’année 2019, et le nombre de touristes à 9,4 millions, contre 23,7 millions un an plus tôt.
«Un label pour rassurer»
Malgré le déconfinement, les chiffres sont restés très bas cet été. Un hôtel sur deux est demeuré fermé pour la saison. Et si la fréquentation a baissé de 30 % en moyenne sur les lieux touristiques, certains, comme le Louvre, ont été particulièrement touchés (- 64 %). Bien qu’il soit trop tôt pour connaître les pertes totales des professionnels, « les plus optimistes » annoncent un trou de 60 % de chiffres d’affaires.
Pour faire face à cette crise inédite, la région a accordé 210 millions d’euros de prêts via un fonds de solidarité, ce qu’a tenu à rappeler Valérie Pécresse. Ces aides financières ont
bénéficié, pour l’heure, à environ 460 entreprises parmi les plus fragiles. Un plan de relance de 15 millions d’euros a également été mis en place. Il comprend des investissements dans, notamment, la création d’un «label de sécurité sanitaire », « qui comprendra des mesures strictes, à même de rassurer les étrangers, comme les Belges, qui ont classé Paris en zone rouge», a précisé la présidente de la région. Valérie Pécresse en a aussi profité pour effectuer quelques appels du pied. A l’Etat, en demandant une différenciation entre les salons professionnels, grands pourvoyeurs en visiteurs, et les autres « grand public ». Ou encore à la Ville de Paris, afin de prolonger l’opération des terrasses élargies pour soutenir les cafés et restaurants (lire l’encadré).