«La lumière, c’est un signal d’espoir»
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a participé au lancement de l’illumination des Champs-Elysées, dimanche soir
Rues vides, commerces fermés, touristes absents, Parisien confinés… Mais les Champs-Elysées illuminés. Le lancement a eu lieu dimanche soir virtuellement (lire ci-dessous) et en petit comité, en présence du président du Comité Champs-Elysées, Jean-Noël Reinhardt, de la chanteuse Louane, marraine de l’édition, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS). Elle a accepté de dire un « petit mot » à 20 Minutes.
Dans le contexte actuel, était-ce important de maintenir ces illuminations des Champs-Elysées ? Bien sûr. Dans une période qui est encore très anxiogène pour beaucoup de Françaises et Français, de Parisiennes et de Parisiens, c’est très important de les maintenir, car la lumière, c’est de la joie de vivre, de la gaieté. C’est aussi un signal d’espoir parce qu’on va se relever, on va venir à bout de cette pandémie qui est en train de faire beaucoup de dégâts sur le terrain économique, au-delà des questions sanitaires. Paris prendra toute sa part dans la relance et ce, aux côtés de ses habitants. Nous le savons, les commerçants souffrent énormément. Certains d’entre eux ne rouvriront pas. Il faut avoir la lucidité de cette souffrance et de cette difficulté. Mais, en même temps, commencer à se projeter vers l’avenir.
Que comptez-vous mettre en place pour davantage soutenir tous les commerçants parisiens ?
Nous avons voté un plan de soutien à l’économie de 200 millions d’euros. Nous avons pris des mesures afin qu’ils ne paient pas un certain nombre de recettes que nous percevions. Notamment la gratuité des droits de terrasse. Je veux être aux côtés des commerçants aussi avec la livraison à domicile, le «click & collect». Avec la chambre de commerce, nous travaillons sur ce lien entre les clients et les commerçants sans passer par les grandes plateformes, qui ne profitent pas à l’activité locale. Appuyons-nous sur nos commerçants, qui ont beaucoup évolué. Et j’espère qu’on aura ces prochains jours de bonnes nouvelles en ce qui concerne l’assouplissement du confinement.
Samedi, sur BFMTV, vous avez indiqué que vos alliés verts ont un « problème de rapport à la République ». Votre adjoint David Belliard (EELV) a indiqué qu’ils n’avaient « de leçons à recevoir de personne » et a même évoqué une « meurtrissure » dans Libération. Que répondez-vous ?
Je pense que c’est très important de pouvoir être au clair avec ses valeurs et ses convictions. Les Français attendent des femmes et des hommes politiques qu’ils ne se cachent pas derrière leur petit doigt. Mes convictions républicaines, elles sont farouchement présentes. Il faut avancer dans le respect des partenaires et laisser la politique politicienne de côté, car je crois que c’est ce dont nous avons le moins besoin aujourd’hui.