20 Minutes

Le nouvel album de Calogero tombe le masque

Trois ans après « Liberté chérie », le chanteur sort ce vendredi son album studio « Centre Ville »

- Fabien Randanne

Calogero a entamé la conception de son nouvel album au printemps, pendant le premier confinemen­t. On fait comme si, le premier extrait, est d’ailleurs sorti en pleine claustrati­on imposée et les recettes ont été reversées à la Fondation Hôpitaux de Paris- Hôpitaux de France.

«J’ai envoyé un SMS à Benjamin Biolay pour savoir si on pouvait faire une chanson ensemble. »

Il décrivait la situation en chantant ce « drôle de silence de la rue » et ces jours de la semaine qui avaient chacun des allures de « dimanche imprévu ». Le deuxième confinemen­t a repoussé d’un mois la commercial­isation de ce disque, Centre Ville, qui sera finalement disponible ce vendredi. « Je fais un album tous les quatre ans, j’y mets toutes mes tripes, et la date de sortie, on ne la décide jamais à la vavite, explique Calogero à 20 Minutes. J’ai une longue histoire avec le public, j’imagine qu’à Noël cela lui fera plaisir d’avoir mon album. »

Au pied du sapin, ses fans trouveront une galette de 12 pistes. Le chanteur reste en terrain connu et balisé. L’efficacité des mélodies est intacte.

La Rumeur, extrait diffusé depuis cet été, donnait le ton en suivant le rythme effréné du bruit qui court pendant que l’artiste fait claquer consonnes et syllabes. L’inattendu, c’est Benjamin Biolay. « Je lui ai envoyé un SMS disant que, s’il voulait, on pouvait essayer de faire une chanson ensemble, raconte Calogero. Pour me répondre, il m’a carrément appelé et donné son feu vert. Le soir même, avant de me coucher, j’ai composé une musique à la guitare et je la lui ai envoyée. Le

lendemain matin, je me suis réveillé, j’avais reçu un texte, celui de Mauvais

» Soit l’histoire d’une rupture aux rimes iodées filant la métaphore maritime. Benjamin Biolay a aussi signé les paroles de Centre Ville, ode aux joies urbaines noctambule­s, mariant synthés et guitares électrique­s, qui a des allures de tube.

Stylo vert, qui ferme l’album, détonne. Il y est question d’un papa illettré qui tente de donner le change à ses enfants. Pour qu’ils ne se doutent pas «que leurs cours élémentair­es n’étaient pour lui qu’un mystère, qu’un brouillard de lettres noires ». « C’est un peu mon histoire en romancé, confie le chanteur. Je sais lire, mais j’ai été en échec scolaire. C’est compliqué de le dire à mes quatre enfants. »

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Calogero a entamé la conception de son album pendant le premier confinemen­t.

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