Vingt mille apprentis sans employeur, émoi émoi émoi
La région Ile-de-France souhaite que les élèves sans apprentissage intègrent une formation
L’apprentissage mis à mal par le coronavirus. Affaiblies par le contexte incertain, de multiples entreprises, des PME notamment, ont préféré s’écarter des filières de l’apprentissage pour les jeunes. Résultat ? De nombreux apprentis se retrouvent actuellement sans employeur. Ils sont plus de 40 000 dans cette situation en France, dont la moitié en Ile-de-France, selon les chiffres de la région.
«Action de partenariat»
Dans une lettre envoyée cette semaine à l’opérateur de compétences des entreprises de proximité (Opco), la présidente de la région, Valérie Pécresse, demande « qu’une action de partenariat soit mise en oeuvre », permettant aux jeunes d’« intégrer une formation professionnelle débouchant sur un diplôme équivalent». «Jusqu’ici, l’Etat permettait de maintenir les élèves sans contrat, insiste Valérie Pécresse auprès de 20 Minutes. Mais les 20000 élèves toujours sans employeur en Ile-deFrance risquent de se retrouver sans solution. Ils auront perdu six mois. On ne veut pas cela. »
Ainsi, dès le 1er février, la région compte mettre à disposition son catalogue de plus de 2 000 types d’actions de formation qualifiante ou certifiante jusqu’à des diplômes de niveau master. Par ailleurs, si le projet ne collait pas avec l’offre, le dispositif d’aide individuelle régionale peut permettre de financer toute formation jusqu’à 14 000 €. De son côté, l’association nationale des apprentis de France estime que la solution de Valérie Pécresse doit plutôt intervenir dans un second temps. «Nous souhaitons que les jeunes restent dans leur centre de formation jusqu’à la fin de l’année scolaire, développe Aurélien Cadiou, son président, auprès de 20 Minutes. L’idéal serait de terminer ce qu’ils ont commencé, même sans employeur, car ils peuvent encore en trouver un et, surtout, ça peut encore valoriser leur CV sans engendrer de nouveaux frais. »