Partir en province ou... en Provence
Dynamique, la métropole Aix-Marseille s’attend à un boom des arrivées en 2021 et 2022
Elles ont le soleil, le TGV, mais ne s’en contentent pas. Que l’on soit plutôt musées, mer ou fin gourmet, les villes d’Aixen-Provence et de Marseille (Bouchesdu-Rhône) possèdent des offres culturelles et économiques qui ont déjà convaincu de nombreux Parisiens d’y poser leurs valises et d’y rester. « Quand je me suis installée à Marseille, je ne pensais pas que la ville me plairait autant », raconte Audrey, 38 ans. Pour le prix d’un T2 à Paris, elle a acheté une maison avec jardin à la Valentine (lire plus bas). « Je n’ai pas encore la piscine mais ça va venir », lâche l’architecte dans un rire.
Les pieds dans l’eau et les montagnes dans le dos, Marseille a connu un boom touristique en 2013 depuis qu’elle est devenue capitale européenne de la culture avec 10 millions de touristes cette annéelà. Dès lors, des projets culturels et économiques se sont développés et de nombreuses entreprises s’y installent pour profiter des zones franches urbaines, de la douceur du climat ou encore de la proximité avec un aéroport international et d’un port tourné vers le sud de la Méditerranée. « Il faut voir Marseille comme une friche où tout est possible et tout est à construire », explique l’adjoint à l’économie de la mairie, Laurent Lhardit. Lui raconte que, avec le Brexit et le télétravail qui se met en place pour limiter les risques liés au Covid-19, la mairie s’attend à des installations d’entreprises londoniennes et parisiennes dans les mois qui viennent. La métropole parle, elle, de 2022. Au total, pour l’année 2019, 80 nouvelles entreprises ont été accompagnées pour s’installer à Marseille ou Aix-en-Provence, souligne la CCI Provence. « Aix-en-Provence matche avec beaucoup d’attentes, raconte Renaud
Sore-Larregain, de la société publique locale d’aménagement du pays d’Aix. C’est une ville à taille humaine, avec une forte concentration patrimoniale dans son centre-ville », que l’on parcourt volontiers à vélo ou à pied plutôt qu’en voiture. A cela s’ajoute une offre fournie de grandes écoles comme Sciences po et d’entreprises dans le secteur des nouvelles technologies.
Quant aux critiques régulières sur l’insécurité, une propreté à parfaire ou encore le manque de transports en commun, la métropole assure en avoir conscience. La ville de Marseille, elle, rétorque qu’une politique de redynamisation du centre-ville est en construction. Avec, à la clé, des aides aux entreprises pour s’y installer.
A taille humaine, Aix-en-Provence a tout pour séduire les prétendants au départ.