20 Minutes

Pour des Parisiens, il est grand temps de se faire une région

Entre-deux Les communes de moins de 100 000 habitants séduisent par leur qualité de vie

- Lise Garnier

Les Parisiens capitulent. Manque d’espace, absence d’ouverture sur l’extérieur, vis-à-vis… Vécu dans des logements souvent exigus et payés au prix fort, « le premier confinemen­t a généré un vrai mal de vivre », chez les habitants de la capitale, constate Laurent Vimont, le patron du réseau Century 21. Dans un contexte de crise qui s’éternise, l’humeur est plus que jamais au changement.

Selon une étude publiée récemment par une autre agence, Liberkeys, 88% des Français qui prévoient de déménager des grandes villes les délaissera­ient au profit de la campagne et des villes moyennes. Et pour 45% des habitants d’Ile-de-France, leur choix se porterait d’abord sur une ville moyenne. Exit les gros calibres comme Bordeaux ou Lyon, quitter Paris pour Pau, Annecy, Le Mans ou encore Valencienn­es permettrai­t de profiter des avantages de la ville tout en évitant les inconvénie­nts des zones rurales : « C’est le juste équilibre avec un peu de calme et toutes les commodités à proximité », constate Adrien

Pepin, fondateur de Partirdepa­ris.fr. « Prendre la direction de villes à taille humaine se fait naturellem­ent, car il y a de l’emploi : ce qui reste une clé du succès du déménageme­nt », ajoute-til. Mais ces arguments ne sont pas les seuls à pousser à quitter la capitale. « On part pour un meilleur cadre de vie, des prix plus raisonnabl­es, mais il ne faut pas non plus chercher une réplique de sa vie parisienne », commente Adrien Pepin, désormais installé dans le sud de la France. C’est notre sens des priorités qui a été impacté par les confinemen­ts, couvre-feux et autres restrictio­ns dues à la crise sanitaire. Bien que la vente de maisons ait considérab­lement augmenté en 2020, le

président de Century 21 estime pour autant que nous sommes loin d’un exode rural, car « il y a un vrai décalage entre les intentions de déménager et le passage à l’acte ». Il s’explique : « De nombreux Parisiens ont l’intention de vivre différemme­nt, mais la distance entre le lieu de travail et le foyer reste un frein pour ceux qui ne peuvent pas recourir au télétravai­l. » Ainsi, beaucoup hésitent à franchir le pas, mais une chose est sûre : les moyennes agglomérat­ions ont le vent en poupe. En témoigne « la hausse des prix dans toutes les régions et surtout en Bretagne, Pays de la Loire, Hauts-deFrance et Centre-Val de Loire », observe Laurent Vimont. Quitter Paris, oui, mais sans trop s’en éloigner.

« C’est l’équilibre entre le calme et l’accès à toutes les commodités. » Adrien Pepin, Partirdepa­ris.fr

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 ??  ?? Angers (photo), Arras, Amiens, Poitiers, Lorient... Les villes moyennes font valoir leurs atouts face aux métropoles.
Angers (photo), Arras, Amiens, Poitiers, Lorient... Les villes moyennes font valoir leurs atouts face aux métropoles.

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