Candidatures, tractations et alliances... Les enjeux du scrutin des régionales
En Ile-de-France, les candidatures se multiplient pour tenter de déloger la sortante, Valérie Pécresse, élue en décembre 2015
Prévues en mars, mais repoussées à cause de l’épidémie de coronavirus, les régionales doivent se tenir les 13 et 20 juin. Alors que la présidente de région sortante, Valérie Pécresse (ex-LR), n’a pas officialisé sa candidature, plusieurs personnalités se sont d’ores et déjà lancées dans la bataille.
V Audrey Pulvar, pour « Ile-deFrance en commun ». « Nous avons beaucoup de propositions pour sortir de la politique de Valérie Pécresse, qui est celle de l’ancien monde », déclarait fin janvier, au Parisien, Audrey Pulvar, adjointe à la maire de Paris. L’ancienne journaliste s’était engagée très tôt dans la campagne d’Anne Hidalgo. Sa proposition phare : la gratuité des transports en commun, chiffrée à 2,2 milliards d’euros. Cette candidature donnera aussi un premier indicateur de tendance à Anne Hidalgo, possible candidate en 2022.
V Clémentine Autain, pour La France insoumise et le PCF. Clémentine Autain entend transformer «la frontière qu’est aujourd’hui le périphérique en trait d’union et qu’on rapproche les lieux d’habitation des lieux de travail ». La députée LFI de Seine-Saint-Denis s’élève contre un « séparatisme territorial » favorisé par la politique de Valérie Pécresse. D’après la candidate LFIPCF, « il faudra au second tour rassembler les listes de gauche et écologiste » pour battre la droite.
V Julien Bayou, pour EELV. Parti tôt en campagne, Julien Bayou (EELV) a multiplié les sorties. Benoît Hamon figure en deuxième position de sa liste dans les Yvelines. « Notre adversaire, c’est Valérie Pécresse, qui abîme la région », a martelé Julien Bayou début janvier, assurant « ne pas avoir d’ennemis à gauche ». Son programme : « Relocaliser nos services publics, notre alimentation, favoriser le transport du quotidien, soutenir les emplois et la formation d’avenir. » V Laurent Saint-Martin, pour LREM. Un temps évoqué, Jean-Michel Blanquer s’est finalement écarté de la course. Le candidat de la majorité présidentielle sera finalement le député du Val-de-Marne Laurent Saint-Martin. « Nous avons besoin de préparer la relance, de réduire les inégalités, notamment territoriales, qui se sont malheureusement creusées dans notre région », a-t-il déclaré sur France 3 Paris Ile-de-France. V Et pour le Rassemblement national ? Incité par son parti à se lancer, Jordan Bardella, le vice-président du RN, ne s’est pas encore officiellement prononcé.