Privés de manèges, les forains «attendent un signal positif»
Sale temps pour la pêche aux canards et les palais du rire. Depuis la fin octobre, les fêtes foraines ont été totalement interdites en France, en raison de l’épidémie de Covid-19. Les forains, comme beaucoup d’autres professions sinistrées par la crise, sont dans l’attente de jours meilleurs. « Nous souhaiterions que les petites et moyennes fêtes foraines [jusqu’à 100 manèges] puissent rouvrir en même temps que les parcs d’attractions et les cinémas, avance Norman Bruch, vice-président de la Fédération française des forains. Nous attendons un signal positif. »
Une «culture populaire»
Il faut dire que l’année 2020 a laissé des traces. «L’an passé, j’ai fait deux fêtes, contre une vingtaine habituellement», témoigne Karl Toquard, président de l’Association de défense des forains et circassiens. Son chiffre d’affaires a baissé de 95% par rapport à une année normale. « Cela a été un vrai coup de massue», reconnaît-il. Les forains attendent donc, comme beaucoup, l’arrivée des beaux jours et l’accélération de la campagne de vaccination pour pouvoir à nouveau installer leurs manèges. «Nous représentons une forme de culture populaire, argumente Karl Toquard. N’importe qui peut venir se promener, dépenser un peu d’argent dans les attractions, même s’il n’a pas un gros salaire. Par ailleurs, beaucoup de gens qui fréquentent les fêtes foraines ne peuvent pas partir en vacances. Donc, pour eux, c’est un loisir important.»