La région a-t-elle atteint son pic de contamination ?
Depuis fin mars, le nombre de nouveaux cas positifs est stable
Peut-on y voir une lueur d’espoir ? Après avoir grimpé en flèche tout au long du mois de mars, dépassant le pic de la seconde vague, le taux d’incidence en Ile-de-France semble avoir marqué le pas depuis la toute fin du mois de mars. Selon les derniers chiffres, on compte dans la région 664 nouveaux cas pour 100 000 habitants, contre 686 une semaine auparavant. Dans le Vald’Oise, département le plus touché, et en Seine-Saint-Denis, l’incidence est toutefois deux fois supérieure à la moyenne nationale, qui s’élève à 404 cas pour 100000 habitants.
«On reste prudents»
«Pour l’instant, la situation reste trop précaire pour pouvoir tirer des conclusions, confie-t-on à l’agence régionale de santé d’Ile-de-France. On reste extrêmement prudents sur l’analyse de ce plateau.» Certains indicateurs sont néanmoins encourageants, à commencer par le taux, en baisse, de positivité des tests, alors que les dépistages augmentent. De même, le taux de reproduction du virus – c’est-à-dire le nombre de personnes qu’infecte en moyenne une personne positive – est désormais légèrement inférieur à la moyenne nationale (1,13 contre 1,18). «Cette inflexion des nouvelles contaminations s’observe de manière relativement similaire dans les 19 départements confinés le 19 mars», note Pascal Crépey, épidémiologiste à l’Ecole des hautes études en santé publique. «Le pic hospitalier [lire l’encadré] n’est pas encore passé, insiste-t-on cependant à l’ARS. Chaque jour, on enregistre plus d’entrées que de sorties.» Mercredi, 532 patients souffrant du Covid-19 ont été hospitalisés pour 428 sorties, parmi lesquelles 72 décès. «Ce n’est pas le moment de relâcher la garde», insiste ce responsable sanitaire.