BMW X5 3.0d xDrive 2013
Un SUV exemplaire
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Proposé, en 1999, avec d'ambitieux V8, le break X5 adoptait, dès 2001, l'excellent 6 cylindres en ligne 3 l turbo-diesel sur un modèle qui, très vite, s'affirmait comme le cheval de bataille de la gamme. Sa troisième mouture, née en 2013, n'a fait que renforcer le caractère superlatif d'un SUV « premium » exemplaire René Bougros, photos archives 4x4 Magazine.
La percée commerciale du ML signé Mercedes, notamment aux Etats Unis où il était fabriqué, a évidemment fourni des arguments aux services marketing munichois, lorsqu'il s'est agi de donner la réplique à la firme directement concurrente ! Le break X5 débarquait donc en 1999, avec des arguments qui faisaient mouche. Moins rustique (toute chose égale !) que le ML de l'époque, utilisant des mécaniques « nobles » issues de la Série 5, le premier SUV d'une famille qui allait, par la suite (pour répliquer à Mercedes, mais aussi à Audi) donner naissance à une lignée complète de crossovers, n'allait guère tarder à multiplier les versions. Fort d'une image de marque forgée grâce à des berlines ou des sportives de caractère, BMW s'attaqua donc, sans état d'âme excessif, à la suprématie du ML, mais en n'oubliant pas de viser, au passage, la clientèle d'une véritable institution : mister Range Rover himself…
Un modèle 2013 revu et (bien) corrigé
Chez BMW (qui avait, lui aussi, prioritairement ciblé le marché américain en installant ses usines en
Caroline du Nord), on savait que la présence d'une transmission intégrale permanente, d'une carrosserie certes dans la norme des breaks polyvalents, mais agrémentée d'une touche agressive, voire sportive, suffiraient à séduire l'acheteur potentiel. En conséquence, BMW misa sur un SUV de luxe, prioritairement destiné à un usage routier. Si Mercedes avait doté le ML d'une gamme de vitesses courte, histoire de jouer la carte d'une polyvalence certaine, BMW se garda bien d'empiéter sur les terres des marques alors institutionnelles dans le strict domaine 4x4, comme Land Rover,Toyota ou Mitsubishi ! Le X5 était, et demeure avec cette troisième version, un monocoque à la structure proche de celle d'une berline, doté de quatre roues indépendantes, avec, à l'arrière, un essieu à bras tirés qui comporte nombre d'éléments en aluminium. L'habitacle se devait, surtout sur ce modèle 2013 par ailleurs profondément revu et corrigé (adoptant une plate-forme nouvelle, plus légère), de proposer espace et luminosité, dans un environnement luxueux, avec une finition au « top » et des équipements nombreux..
Diesel valeureux et équipement au niveau
Evidemment, si les moteurs « essence », dont le V8 5 l de 450 chevaux, ont tiré la gamme vers le… haut du haut , la survie commerciale du X5 (particulièrement en Europe !) passait par l'adoption d'une mécanique turbodiesel. Laquelle, bien sûr, fut empruntée à la famille des berlines, grâce à un « 6 en ligne » à injection directe, alimentation sous haute pression common rail, doté de tous les ingrédients de pointe de la noblesse mécanique : double arbre, quatre soupapes par cylindre, système Vanos de calage variable en continu de la distribution, etc. D'abord dans sa configuration 2 926 cm3 de 183 ch, livrée avec une boîte auto à cinq rapports puis, à partir de 2003, avec un groupe amélioré (2 993 cm3 de 218 ch et 51 mkg de couple), qui laisse place, sur cette version 2013, à un « moulin » déli- vrant tranquillement 258 ch. Quelle que soit la finition, le niveau d'équipement est en net progrès, ce qui évite d'avoir systématiquement recours à l'interminable liste d'options dont les constructeurs allemands sont friands… On notera, dans la dotation générale, le contrôle de motricité, l'ESP et l'antipatinage, un blocage automatique de différentiel, le contrôle de vitesse en descente et l'aide au démarrage en côte. Dans l'habitacle, où l'espace a évolué et où demeure la troisième rangée de sièges escamotables, figurent la climatisation automatique, l'allumage automatique des feux, le capteur de pluie, un régulateur/limiteur de vitesse, des sièges avant à réglage électrique, etc. Jantes alliage de dix-huit pouces, antibrouillars, hayon électrique et phares bi-xénon complètent, à l'extérieur, cette belle panoplie. La sellerie cuir (notamment) est disponible sur le niveau Lounge Plus, avec la navigation, tandis que les jantes de dix-neuf pouces et le système Hi-Fi 9 HP arrivent sur « x-Line ».