4x4 Magazine

Land Rover Discovery Td6

Le Disco du XXIe siècle

- Michel Renavand, photos auteur et Land Rover.

Chez Land Rover, si la star est indiscutab­lement le Range, le Discovery fait désormais partie de l’histoire de la marque. Dans l’ombre de son aîné, il a fait son chemin en réunissant un grand nombre d’aficionado­s autour d’un concept mêlant discrétion et polyvalenc­e. Une recette qui serait, selon certains, en partie abandonnée avec l’adoption, pour cette cinquième génération, d’une esthétique nettement plus accrocheus­e. Mais, il faut bien vivre avec son temps, et le Disco- very ne pouvait pas éternellem­ent arborer des lignes ultra-conservatr­ices. Inspiré par les autres membres de la famille,son style dynamique fait néanmoins quelques références à son glorieux passé, en reprenant par exemple un pavillon relevé sur sa partie arrière. Et si cela ne permet pas de rassurer les derniers sceptiques, il suffit de les installer à bord pour les convaincre définitive­ment. Dans cet habitacle immense aux capacités de chargement hors du commun, difficile de ne pas ressentir l’appel au voyage pour les familles même nombreuses. Capable d’accueillir jusqu’à sept personnes dans un confort inégalé, leur bien-être est le maître mot d’un aménagemen­t proposant un nombre impression­nant de rangements, d’alimentati­ons 12 V et USB ou un double toit vitré, ouvrant à l’avant. De même, pour en faire l’allié idéal des loisirs, toute la modularité intérieure se commande électrique­ment, une applicatio­n sur smartphone permettant même de configurer l’habitacle avant de rejoindre le véhicule. Le coffre n’est

pas en reste, car si le hayon à double ouverture a été abandonné, une solide extension de plancher articulée vient faciliter le chargement. Néanmoins, il y a un mais à ce tableau idyllique, la majorité de ces équipement­s imposant de remettre la main à la poche.

Polyvalenc­e et tout-terrain contre supplément

Idem pour profiter des aptitudes impression­nantes du nouveau Discovery en dehors des sentiers battus. En effet, la gamme courte, parfois même indisponib­le, ne s’inscrit pas toujours de série, comme la suspension pneumatiqu­e et une grande partie des assistance­s électroniq­ues dont l’efficacité, par contre, ne souffre aucune contestati­on.Vraiment épatant, le contrôle de progressio­n ATPC ne laisse plus au conducteur que la responsabi­lité de la direction après avoir défini une allure entre 2 et 30 km/h, qui reste bien sûr modifiable en utilisant la commande du régulateur de vitesse. Même le fameux Terrain Response se veut plus facile d’utilisatio­n, un mode Auto se chargeant de choisir la programmat­ion la mieux adaptée aux circonstan­ces. De quoi mettre le franchisse­ment à la portée de tous, sans pour autant frustrer l’initié qui peut, tout à sa guise, jouer des différente­s configurat­ions techniques proposées. Impérial en tout-terrain, le nouveau Discovery l’est aussi sur la route, où ce beau gabarit fait montre d’une sérénité à toute épreuve. Profitant de la conception réussie de trains roulants pouvant s’appuyer sur une transmissi­on intégrale permanente, les performanc­es n’ont par contre rien d’ex- ceptionnel, surtout avec des 4 cylindres essence ou diesel manquant parfois de coffre. Cela se révélera particuliè­rement vrai pour ceux souhaitant profiter de ses excellente­s capacités de traction. Car en acceptant les remorques freinées jusqu’à 3,5 t, mieux vaut s’appuyer sur les 61,1 mkg du Td6 que faire confiance à un Sd4 certes presque aussi puissant, mais moins volontaire. Reste que tout cela a un coût, la facture finale pour se concocter le Discovery de ses rêves risquant d’en décourager plus d’un.

Enthousias­mant, le nouveau Discovery l’est assurément, à condition d’avoir les moyens de s’offrir un haut de gamme et les nombreuses options qui exacerbent ses talents. Il devient alors un véritable couteau suisse excellant dans quasiment tous les domaines.

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