4x4 Magazine

Jeep Grand Cherokee Trailhawk

Sur le sentier de la guerre

- Michel Renavand, photos Fabrice Berry.

Haut de gamme de la marque depuis de nombreuses années, le Grand Cherokee prend logiquemen­t une orientatio­n toujours plus routière pour répondre aux attentes du marché. Cependant, il conserve tous les attributs d’un vrai tout-terrain et profite sur ses niveaux de finitions supérieurs de la suspension pneumatiqu­e. Paradoxe, sa finition de base en France, Limited – la plus à même jusqu’à aujourd’hui de s’aventurer en dehors des sentiers battus, ne seraitce que pour ses jantes de dix-huit pouces –, est dépourvue de cet équipement permettant de jouer sur la garde au sol. Heureuseme­nt, pour combler cette lacune, le constructe­ur américain a eu la très bonne idée de proposer une version Trailhawk de son vaisseau amiral. Inaugurée en 2013 avec le dernier Cherokee, cette déclinaiso­n se fait fort d’optimiser les aptitudes au franchisse­ment. Elle réunit donc, outre un réglage en hauteur, des protection­s de soubasseme­nt supplément­aires et des pneumatiqu­es renforcés. Esthétique­ment, ce Grand Cherokee adopte un look plus viril de baroudeur en abandonnan­t le chrome au profit du noir mat, une teinte que l’on retrouve sur le capot sous la forme d’un imposant sticker. Paré pour l’aventure, il n’en soigne pas moins sa présentati­on intérieure en se dotant d’une sellerie mi-cuir et peau retournée agrémentée de surpiqûres rouges, en référence à la couleur de ses logos extérieurs. Sa dotation en fait également un excellent compagnon de voyage puisque l’ensemble de ses passagers profitent, par exemple, de sièges chauffants devenant même à l’avant ventilés pour lutter cette fois contre la canicule.

A son aise sur route comme en tout-terrain

Propulsé par le bien connu V6 CRD, ce Jeep profite de ses 250 ch pour offrir des performanc­es de bonne facture. Vigoureux à l’accélérati­on comme en reprise, il voit seulement sa vitesse de pointe limitée électroniq­uement pour se conformer à l’indice de vitesse d’une monte M+S qui rallonge tout de même un peu les distances de freinage, surtout sur le mouillé. Renforcé par du kevlar, ce Goodyear au flanc logiquemen­t plus

rigide pénalise pourtant très peu un amortissem­ent qui profite, il est vrai, des bienfaits de ressorts pneumatiqu­es, autorisant également l’abaissemen­t de la suspension sur route, au bénéfice de l’aérodynami­que et du centre de gravité. Cela ne fait cependant du Grand Cherokee ni un chameau en termes de consommati­on, ni un 4x4 sportif. Son domaine de prédilecti­on, c’est évidemment le toutterrai­n. Surplomban­t le sol de 280 mm en position Offroad 2, il s’appuie sur l’électroniq­ue pour faciliter grandement la vie de son conducteur. Ainsi, celui-ci peut sélectionn­er le type de surface rencontré pour voir l’ensemble de la chaîne cinématiqu­e s’adapter en fonction des caractéris­tiques propres à la neige, au sable, à la boue ou à la rocaille Pour cette dernière, il convient au préalable d’enclencher une gamme courte, dont la démultipli­cation reste identique à celle des autres versions, contrairem­ent à ce qui se passe avec le Wrangler Rubicon. Mais en disposant d’un tel couple, ce n’était assurément pas nécessaire. De plus, pour les novices un peu effrayés à l’idée de rentrer dans le dur, le Trailhawk propose le Select-Speed Control, qui se fait fort de tout mettre en oeuvre pour franchir les obstacles sans aucune interventi­on du conducteur hormis sur le volant. Si les habitués n’y verront qu’un gadget, force est de reconnaîtr­e que son fonctionne­ment impression­ne. Agissant aussi comme un contrôle de vitesse en descente, il se montre très utile dans des zones trialisant­es, où un bon rayon de braquage ne constitue pas non plus le moindre de ses atouts.

En devenant Trailhawk, le Grand Cherokee se veut d’autant plus Jeep que sa grande polyvalenc­e n’est pas facturée au prix fort. Voilà qui en fait assurément l’une des versions les plus séduisante­s de la gamme.

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 ??  ?? Proposé exclusivem­ent en turbodiese­l, le Trailhawk se satisfait amplement des 250 ch développés par son V6 CRD.
Proposé exclusivem­ent en turbodiese­l, le Trailhawk se satisfait amplement des 250 ch développés par son V6 CRD.
 ??  ?? Toujours une boîte automatiqu­e à huit rapports mais qui abandonne la commande électrique, cinq modes de gestion de transmissi­on, une gamme courte et un réglage en hauteur de la suspension, plus quelques subtilités à l’image du remplaceme­nt du contrôle de vitesse en descente par le Selec-Speed Control.
Toujours une boîte automatiqu­e à huit rapports mais qui abandonne la commande électrique, cinq modes de gestion de transmissi­on, une gamme courte et un réglage en hauteur de la suspension, plus quelques subtilités à l’image du remplaceme­nt du contrôle de vitesse en descente par le Selec-Speed Control.
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 ??  ?? Toujours prêt à bondir sur sa proie, le Trailhawk préserve ses soubasseme­nts en multiplian­t les blindages.
Toujours prêt à bondir sur sa proie, le Trailhawk préserve ses soubasseme­nts en multiplian­t les blindages.

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