Volkswagen Tiguan 2.0 TDI 140 ch
Toujours une référence
Les crossovers dits « compacts », nés dans la foulée des précurseurs emmenés par le Toyota RAV4, n'ont cessé de croître et de se multiplier, au point qu'on en dénombre aujourd'hui une bonne trentaine de modèles, pour ne retenir que les versions munies d'une transmission intégrale. C'est dire que la tâche dévolue au Tiguan est rude, même si le terrain n'était pas aussi encombré qu'aujourd'hui lorsque cette « phase II » est arrivée, en 2011. Son prédécesseur, présenté en 2008, avait d'emblée reçu un accueil chaleureux, voire enthousiaste, chez les tenants d'un SUV familial efficace mais discret et de bon ton. Offrant, bien entendu, un gabarit proche de celui de ses concurrents, soit aux environs de 4,5 m, le Tiguan a, dès son apparition, montré une silhouette sobre et classique, proche de celle du grand frère Touareg. Ce conservatisme prudent et, manifestement, plébiscité par la clientèle, se retrouve sur l'évolution lancée en 2011, qui se distingue essentiellement du premier modèle par l'adoption d'une face avant plus dynamique, et l'implantation modifiée des optiques et des feux arrière. Ce 4x4 à cinq
portes fait, une fois de plus, la différence grâce à une présentation sans défaut, que ce soit extérieurement ou dans un habitacle remarquablement fini. Tradition maison oblige, y compris dans le manque de fantaisie de l'ensemble : c'est net, classieux, mais un brin tristounet…
Transmission intégrale Haldex
Au plan structurel, le Tiguan de seconde génération hérite naturellement de la plate-forme alors utilisée par la Golf, et reprend la transmission permanente 4Motion, associée soit à une boîte à six rapports, soit à l'excellente boîte pilotée DSG à double embrayage, qui dispose de sept vitesses. Cette chaîne cinématique est toujours munie d'un différentiel central électrohydraulique Haldex qui, en cas de nécessité, assure et gère automatiquement les transferts de couple aux roues les moins adhérentes. Nouveauté sur ce modèle 2011, la possibilité d'obtenir en option un blocage du différentiel avant, via l'ESP, et le DCC, qui permet de choisir entre trois modes d'amortissement. Intéressante sur le papier, l'option Track&Field, offrant sur le premier modèle des boucliers avant et arrière qui proposaient de meilleurs angles d'attaque et de sortie en utilisation off-road, donne naissance à une version de série à part entière avec le modèle Trackline. Mais le Volkswagen se distingue, avant tout, par un comportement routier exemplaire – quoique, parfois, au détriment du confort – et sa vocation de baroudeur le limite prudemment au tout-chemin bien compris.
Un TDI convaincant et sobre
Comme sur la version initiale, le moteur qui constitue le cheval de bataille de la gamme est le 2 litres TDI, que le Tiguan « II » propose dans ses définitions 140 et 170 ch, la première étant plus cohérente que la seconde, en offrant un avantage affirmé du côté de l'agrément de conduite et du silence de fonctionnement. C'est donc celle- ci que l'on choisira, d'autant plus qu'elle s'avère très sobre et moins polluante. Le modèle de base Sportline est déjà richement doté, avec six airbags, l'ABS, l'ESP et l'aide au démarrage en côte, ainsi qu'une climatisation automatique, des commandes électriques des vitres et des rétroviseurs, une fermeture centralisée et télécommandée, un régulateur de vitesse ou encore une banquette arrière fractionnable et coulissante, un capteur de luminosité et de pluie, sans parler des jantes alliage de dixsept pouces. C'est sur la version spécifique Trackline que l'on trouve le pack Offroad avec le contrôle de vitesse en descente, une protection du moteur, le différentiel avant à blocage couplé à l'ABS, et une loi d'accélérateur en mode « sol meuble »… Le modèle Carat, luxueusement traité, ajoute notamment une sellerie en cuir, un toit ouvrant panoramique et un dispositif de navigation, tous les Tiguan étant dotés du Park Assist, couplé à une aide au stationnement sonore avant/arrière.