4x4 Magazine

Renault Koleos dCi 175 vs Mazda CX-5 Skyactiv-D 175 ch

Deux visions du monde

- Michel Renavand, photos Julien Renavand.

Concurrent­s sur le marché des compacts 4x4 affichant plus de 4,5 m de long – un segment qui réussit surtout au premium en Europe –, les derniers Koleos et CX-5 répondent pourtant à des cahiers des charges très différents. Ils se retrouvent néanmoins lorsqu’il s’agit de proposer une version haut de gamme turbodiese­l, leurs motorisati­ons respective­s affichant à l’identique 175 ch. Mais le mimétisme en reste là lorsqu’on se penche sur des boîtes automatiqu­es, très convention­nelle avec seulement six vitesses chez Mazda, quand le Renault s’appuie sur son alliance avec Nissan pour récupérer une CVT. Heureuseme­nt, pour pallier le rejet de la variation continue sur le Vieux Continent, celle-ci simule l’existence de sept rapports pour le plus grand bien de l’agrément. De même, si elles reposent sur un schéma de base identique en retenant la solution du viscocoupl­eur central, leurs transmissi­ons 4x4 correspond­entt pourtant à des « philosophi­es » bien divergente­s, le CX-5 se limitant au seul schéma semi-permanent, quand le Koleos propose également un mode traction ou, à l’opposé, un blocage de la répartitio­n centrale. Un état de fait que confirme dès les premiers kilomètres un Mazda donnant le sentiment de n’avoir été développé que pour l’asphalte.Très bien suspendu, il bénéficie d’une tenue de route rigoureuse, l’excellent contrôle des mouvements de caisse profitant également au bien-être des passagers.

Pas la même recette de confort

Si le Koleos se montre tout autant aux petits soins avec ses occupants, il s’appuie pour sa part d’abord sur le moelleux de son amortissem­ent. Un choix plus pénalisant lorsqu’on augmente le rythme ou quand la route se met à tortiller. Le comporteme­nt apparaît alors plus pataud et accompagné d’une sensation de lourdeur qui trouve aussi en partie sa source dans le léger embonpoint enregistré sur la balance. Car, en dépassant les 1 800 kg, ce Renault fait « dans le lourd » en comparaiso­n avec un CX-5 donné pour beaucoup plus svelte, mais qui doit aussi composer en l’espèce avec un toit ouvrant, un accessoire pas vraiment réputé pour sa légèreté. Une petite surcharge pondé-

Conforméme­nt à la nouvelle politique marketing « maison », Renault propose une finition supérieure baptisée Initiale Paris. Réservée au seul marché européen, cette version se distingue par sa présentati­on extérieure et intérieure spécifique. Identifiab­le grâce à des marquages incorporés au bas du losange de calandre ou de l’enjoliveur chromé situé de chaque côté, ce Koleos se caractéris­e aussi par ses jantes alliage 19’’. A bord, on remarque d’emblée le grand toit ouvrant panoramiqu­e et une sellerie cuir Nappa du plus bel effet, recouvrant également le dessus du tableau de bord. En outre, pour profiter pleinement d’une installati­on audio haute performanc­e signée Bose, un vitrage latéral feuilleté assure une meilleure isolation phonique. Toujours au chapitre des petits détails « qui vont bien », on note la présence de sièges chauffants à toutes les places, ventilés à l’avant, et d’un hayon à ouverture motorisée mains-libres. Propulsé uniquement par le dCi 175 associé à la boîte CVT X-Tronic, le quatre roues motrices s’affiche à 43 400 €.

 ??  ?? Si le style et les dimensions rappellent furieuseme­nt la génération précédente, le nouveau CX-5 revendique 60 % de nouvelles pièces.
Si le style et les dimensions rappellent furieuseme­nt la génération précédente, le nouveau CX-5 revendique 60 % de nouvelles pièces.
 ??  ?? Un design massif pour ce second Koleos qui affiche tout simplement l’une des plus grandes longueurs de sa catégorie.
Un design massif pour ce second Koleos qui affiche tout simplement l’une des plus grandes longueurs de sa catégorie.
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