Renault Koleos dCi 175 vs Mazda CX-5 Skyactiv-D 175 ch
Deux visions du monde
Concurrents sur le marché des compacts 4x4 affichant plus de 4,5 m de long – un segment qui réussit surtout au premium en Europe –, les derniers Koleos et CX-5 répondent pourtant à des cahiers des charges très différents. Ils se retrouvent néanmoins lorsqu’il s’agit de proposer une version haut de gamme turbodiesel, leurs motorisations respectives affichant à l’identique 175 ch. Mais le mimétisme en reste là lorsqu’on se penche sur des boîtes automatiques, très conventionnelle avec seulement six vitesses chez Mazda, quand le Renault s’appuie sur son alliance avec Nissan pour récupérer une CVT. Heureusement, pour pallier le rejet de la variation continue sur le Vieux Continent, celle-ci simule l’existence de sept rapports pour le plus grand bien de l’agrément. De même, si elles reposent sur un schéma de base identique en retenant la solution du viscocoupleur central, leurs transmissions 4x4 correspondentt pourtant à des « philosophies » bien divergentes, le CX-5 se limitant au seul schéma semi-permanent, quand le Koleos propose également un mode traction ou, à l’opposé, un blocage de la répartition centrale. Un état de fait que confirme dès les premiers kilomètres un Mazda donnant le sentiment de n’avoir été développé que pour l’asphalte.Très bien suspendu, il bénéficie d’une tenue de route rigoureuse, l’excellent contrôle des mouvements de caisse profitant également au bien-être des passagers.
Pas la même recette de confort
Si le Koleos se montre tout autant aux petits soins avec ses occupants, il s’appuie pour sa part d’abord sur le moelleux de son amortissement. Un choix plus pénalisant lorsqu’on augmente le rythme ou quand la route se met à tortiller. Le comportement apparaît alors plus pataud et accompagné d’une sensation de lourdeur qui trouve aussi en partie sa source dans le léger embonpoint enregistré sur la balance. Car, en dépassant les 1 800 kg, ce Renault fait « dans le lourd » en comparaison avec un CX-5 donné pour beaucoup plus svelte, mais qui doit aussi composer en l’espèce avec un toit ouvrant, un accessoire pas vraiment réputé pour sa légèreté. Une petite surcharge pondé-
Conformément à la nouvelle politique marketing « maison », Renault propose une finition supérieure baptisée Initiale Paris. Réservée au seul marché européen, cette version se distingue par sa présentation extérieure et intérieure spécifique. Identifiable grâce à des marquages incorporés au bas du losange de calandre ou de l’enjoliveur chromé situé de chaque côté, ce Koleos se caractérise aussi par ses jantes alliage 19’’. A bord, on remarque d’emblée le grand toit ouvrant panoramique et une sellerie cuir Nappa du plus bel effet, recouvrant également le dessus du tableau de bord. En outre, pour profiter pleinement d’une installation audio haute performance signée Bose, un vitrage latéral feuilleté assure une meilleure isolation phonique. Toujours au chapitre des petits détails « qui vont bien », on note la présence de sièges chauffants à toutes les places, ventilés à l’avant, et d’un hayon à ouverture motorisée mains-libres. Propulsé uniquement par le dCi 175 associé à la boîte CVT X-Tronic, le quatre roues motrices s’affiche à 43 400 €.