4x4 Magazine

Porsche Cayenne

Encore plus musclé

- Jack Seller, photos Porsche.

Avec le premier Cayenne, Porsche a osé s’affranchir de tous les tabous, en s’aventurant sur les terrains « interdits » des SUV… et du diesel ! Un double sacrilège pour les puristes, pourtant couronné de succès sur le plan commercial, si bien que de nombreux concurrent­s directs font désormais de même, avec un train de retard (Maserati Levante, Jaguar FPace…). Et Porsche a même conservé une longueur d’avance en jouant un cran au-dessous, avec son Macan. Un Macan tellement séduisant sur la forme et le fond qu’il en arrivait à faire de l’ombre au Cayenne de seconde génération. Place donc à cette troisième version, qui ne choquera désormais plus personne ! Si, de face, on reconnaît d’emblée le Cayenne malgré la présence de phares Matrix inédits à quatre-vingt quatre diodes, force est de constater que les designers ont joué sur l’allégement. La ligne gagne en dynamisme grâce à une longueur augmentée de 6 cm (4,92 m), tandis que la hauteur a été « rabotée » d’un petit centimètre. Un gros travail a été effectué sur la poupe, moins massive qu’auparavant, avec des gros feux au dessin joliment effilé, reliés par un bandeau façon Panamera. Ce que pro- met ce dessin plus « aérien », devrait se ressentir au volant, Porsche ayant aussi mis au régime son SUV. Cela s’est fait à grand renfort d’aluminium, un matériau aussi léger que rigide, mais le gain reste limité à 65 kg, si bien que la version d’entrée de gamme accuse 1 985 kg à vide. Un poids qui va voler en éclat sur les versions hautes, mieux équipées. Car, pour qui en aura les moyens, il y aura de quoi se faire plaisir, ce Cayenne étant beaucoup plus techno qu’auparavant. Cela se voit au premier coup d’oeil, la planche de bord ne souffrant plus, comme par le passé, d’« eczéma ». Les boutons ont presque tous disparu, les surfaces tactiles prenant en force le pouvoir, comme dans la dernière Panamera. Un grand écran de 12,3 pouces intégré dans la console centrale fera ainsi office de « cerveau », tandis que de chaque côté du gros compte-tours central analogique, deux écrans de sept pouces à affichage variable viennent en complément, face au conducteur. Ils seront souvent sollicités, le nouveau Cayenne proposant de nombreuses fonctions inédites, comme la vision de nuit ou encore l’assistant de conduite autonome dans les embouteill­ages. Mais c’est bien sur une route sinueuse, déserte de préférence, que ce Cayenne va pleinement s’apprécier. En plus de sa transmissi­on intégrale permanente, le dernier monstre de Stuttgart va disposer de roues arrière directrice­s, mais aussi d’un antiroulis actif, indispensa­ble pour juguler le roulis. Si comme sur le dernier Audi SQ7, ce système sera alimenté par un réseau de bord de 48 v, il n’est pas ici encore question de diesel. En attendant un tel moteur (ainsi que les versions hybrides rechargeab­les et V8), le Cayenne va débuter sa carrière avec un V6 3.0 turbo de 340 ch, dominé par une version « S » plus méchante. Ce sera une V6 2.9 de 440 ch, pouvant abattre le 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes… à condition d’opter pour le pack Sport Chrono optionnel. Oui, chez Porsche, la politique découragea­nte d’options à rallonge ne change pas, et elle sera même étendue à d’inédits freins en carbure de tungstène !

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Le Cayenne « 3 », plus dynamique d’aspect, devrait offrir une conduite en rapport, grâce à un allégement de 65 kg… et la présence de roues arrière directrice­s.
 ??  ?? L’intérieur, épuré « à la mode Panamera », troque ses boutons contre des commandes tactiles et un grand écran de 12,3 pouces.
L’intérieur, épuré « à la mode Panamera », troque ses boutons contre des commandes tactiles et un grand écran de 12,3 pouces.

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