4x4 Magazine

Ford EcoSport

Deuxième chance

- Jack Seller, photos Ford.

S’il y a un marché où l’apparence prime, c’est bien celui des SUV, où une jolie carrosseri­e fait mieux vendre que quatre roues motrices. Mais l’EcoSport, né en 2014, n’avait jusqu’à présent ni l’un, ni l’autre ! Résultat : le SUV compact de Ford, construit dans l’usine roumaine de Craiova, ne s’est vendu qu’à seulement 150 000 unités, ce qui est bien peu au regard des scores affichés par les références de la catégorie (Nissan Juke, Renault Captur…). Courant 2015, Ford a partiellem­ent redressé la barre en revoyant les liaisons au sol et en supprimant la roue de secours « sac à dos » montée sur la lourde porte battante (toujours proposée en option). L’esthétique y gagne, mais aussi le gabarit, qui perd ainsi 26 cm en longueur ! Et l’introducti­on conjointe d’une version huppée, baptisée « Titanium S », a permis à bon compte de masquer une finition légère, indigne des stan- dards du constructe­ur. Toujours pour aider le « soldat EcoSport », qui a fort à faire face à l’afflux continuel de nouveaux concurrent­s, Ford dégaine désormais un premier restylage, qui gomme un peu les traits abrupts de la face avant. Le capot est plus bombé, les phares redessinés et la calandre modifiée, ce qui suffit à redonner une nouvelle identité à la voiture. Pour bien faire, Ford a pensé à développer la personnali­sation, en l’étendant au toit, aux montants, aux rétroviseu­rs et à l’aileron arrière, en jouant sur une palette de douze coloris. L’intérieur bénéficie quant à lui d’une nouvelle planche de bord, à la finition plus convaincan­te. L’apparition de la finition dynamique STLine vient rehausser le tableau, en offrant de série le système multimédia SYNC 3 accessible sur un écan tactile de huit pouces (déjà présent sur le nouveau Kuga), l’accès et le démarrage mains-libres et le régulateur de vitesse. D’autres équipement­s font leur apparition comme d’incontourn­ables aides à la conduite (surveillan­ce d’angle mort…) ou la caméra de recul. Et, un bonheur n’arrivant jamais seul, le coffre gagne en capacité de charge grâce à un plancher réglable (334 litres). Mais l’élément le plus appréciabl­e est l’adoption, enfin, d’une transmissi­on intégrale, jusqu’à présent indisponib­le ! Voilà de quoi métamorpho­ser l’EcoSport en un vrai SUV, cette transmissi­on étant une AWD « intelligen­te », c'est-à-dire qu’elle délivre en seulement vingt millisecon­des le couple sur les roues motrices en fonction de l’adhérence, que ce soit sur route ou en hors-piste. En clair, à vitesse stabilisée sur le sec, l’EcoSport privilégie le train avant et demeure une traction. Cette transmissi­onsera exclusivem­ent proposée avec le nouveau 1.5 EcoBlue (diesel donc) de 125 ch, associé à une boîte mécanique à six rapports. Malgré un couple honorable de 300 Nm, il se montre assez efficient (4,4 l/100 km, 119 g de CO2/km). Reste à savoir si cette salutaire cure de jouvence suffira à relancer durablemen­t les ventes. Réponse courant 2018...

 ??  ?? Le physique « clivant » de l’EcoSport n’a pas joué en sa faveur ! Ford opère donc un restylage pour adoucir ses traits, et lui adjoint enfin une transmissi­on intégrale…
Le physique « clivant » de l’EcoSport n’a pas joué en sa faveur ! Ford opère donc un restylage pour adoucir ses traits, et lui adjoint enfin une transmissi­on intégrale…
 ??  ?? Depuis 2015, l’EcoSport a perdu sa roue de secours de type « sac à dos », permettant de gagner 26 cm en longueur.
Depuis 2015, l’EcoSport a perdu sa roue de secours de type « sac à dos », permettant de gagner 26 cm en longueur.
 ??  ?? L’intérieur, entièremen­t remanié, est enfin plus valorisant et mis à la page question nouvelles technologi­es.
L’intérieur, entièremen­t remanié, est enfin plus valorisant et mis à la page question nouvelles technologi­es.

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