Toujours scandaleusement accessible…
Le premier Duster a tapé dans le mille, en prouvant que l’on pouvait être low cost mais aussi pratique et séduisant. Cette seconde version creuse un peu plus le sillon de son prédécesseur, en montant le curseur partout… sauf au niveau des prix !
Offrir l’essentiel au plus juste prix, tel est le credo de Dacia. Si le concept a montré ses limites avec la première Logan qui, malgré d’indéniables qualités, ne procure aucune émotion, il en va tout autrement pour le Duster, premier SUV de la marque roumaine. Plus qu’une simple voiture, le Duster est devenu, en l’espace de sept ans, un véritable phénomène de société.Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, le SUV roumain a pris l’habitude de truster régulièrement les meilleures places sur le marché. Aujourd’hui encore, bien qu’en fin de carrière, il occupe la quatrième place des ventes… devant le Kadjar. Cette seconde génération devrait enfoncer le clou, car non seulement elle va fédérer les actuels clients du Duster, mais elle risque de conquérir tous ceux qui, jusqu’à présent, hésitaient en raison d’une finition trop « plastique ». Pour fidéliser les habitués, Dacia a pris soin de ne rien changer en apparence. Le Duster « 2 », bâti sur la plate-forme de la première version, affiche donc des dimensions strictement identique en revendiquant 4 ,32 m de long avec une ligne qui évolue tout en douceur. Pour un peu, on pourrait penser à un simple restylage ! Pourtant, toute la carrosserie est inédite, un effort ayant été porté sur l’équilibre des volumes, avec un montant avant avancé de 100 mm, ceci afin d’incliner davantage le pare-brise. Quant aux ailes, toujours aussi musclées, elles sont mieux intégrées, et l’arrière se fend d’une certaine originalité en recevant des feux aux contours inédits, évoquant ceux du Jeep Renegade. Plus statutaire qu’auparavant, le Duster reçoit désormais des jantes standard de dixsept pouces (contre seize auparavant), mais il reste un grand pragmatique, en proposant des solutions simples et peu coûteuses qui facilitent pourtant grandement la vie. Par exemple, le jonc vertical en plastique noir qui habille les ailes avant a pour vocation de protéger la carrosserie des projections de graviers. Dans ce même esprit, notre baroudeur, qui possède bien sûr une transmission intégrale, dispose de sabots protecteurs en plastique argenté, directement teintés dans la masse, ceci afin d’éviter de disgracieuses rayures noires en cas de touchette. Le Duster « 2 » évolue également grandement à l’intérieur, en améliorant la qualité perçue grâce à l’utilisation de plastiques plus valorisants, et en bonifiant une dotation proposant désormais des airbags rideaux, la climatisation automatique, un système sans clé, des détecteurs d’angle mort et même quatre caméras pour avoir un oeil sur les alentours immédiats en tout-terrain ou tout simplement pour se garer. Techniquement, on reste dans la continuité, en gardant dans un premier temps les moteurs, boîtes et transmissions actuels, tout comme le schéma des suspensions ou les freins arrière à tambour. On note néanmoins le passage à l’électrique de l’assistance de direction. Pour le plus grand bien de ses capacités tout-terrain, le nouveau Duster conserve sa monte pneumatique en M+S et son blocage de répartition centrale. Enfin, Dacia nous fait la promesse d’une grille tarifaire toujours aussi « scandaleusement accessible ».