Authentique tout-terrain
Le nouveau Rexton est un authentique véhicule tout terrain capable d’une polyvalence efficace qui challenge très sérieusement un Toyota Land Cruiser. Efficace, agréable à conduire, confortable, le Coréen n’a qu’un défaut : au même titre que ses concurrent
SsangYong a de grandes ambitions pour son nouveau Rexton. Le constructeur coréen qui ne produit que des 4x4 ambitionne la première place de la spécialité en ExtrêmeOrient, au même titre que Jeep ou Land Rover ailleurs. Commercialisée en France depuis une vingtaine d’années, la marque se rapproche toujours plus de son objectif. Pour faire la démonstration de l’efficacité de son dernier Rexton, la quatrième génération depuis 2001, l’idée était, en partant de Pékin, de rallier par la route ou la piste l’Europe, et notamment le salon de Francfort. Le symbole est fort et colle une petite claque à son concurrent direct, le Land Cruiser, avec pas moins de onze pays traversés. Histoire d’essayer ce nouveau Rexton, notre contribution sera de 1 450 kilomètres – sur les 12 200 du voyage – entre le Kazakhstan et la Russie. Pour cet essai hors normes, essentiellement un parcours routier sur les interminables lignes droites « coupe-gorge » de l’Oural, où la troisième voie s’attribue spontanément au hasard des dépassements. Dans ces conditions, la puissance assure la sécurité. Avec désormais 181 ch, le moteur déjà connu de 2 157 cc est convaincant : avec des reprises efficaces, même si la boîte automatique à sept rapports empruntée à Mercedes est un peu lente, il donne une belle impression de puissance et d’allonge. Sur ce point, il fait mieux que l’ultime version du Land Cruiser avec ses 177 ch. Dans la foulée, la consommation va de 9,6 l/100 pour un usage routier à 11 l/100 sur un parcours plus accidenté. Avec des étapes journalières de 500 à 600 kilomètres, le Rexton a démontré une autre grande qualité : celle de son confort. Pour un franchisseur, les kilomètres sont indolores et il soigne ses occupants aussi bien par ses suspensions qui sont indépendantes à l’arrière (sur les versions à boîte automatique) qu’en raison de son ergonomie avec des sièges très bien dessinés. Le nouveau Rexton est également particulièrement vaste et habitable, avec un volume extensible jusqu’à 1 806 litres, pile dans les traces du Toyota, et les sept places sont logiquement au programme. L’accès à bord est facile, mais la modularité reste simpliste avec une assise fixe de la banquette arrière. Au niveau de la transmission en revanche, SsangYong passe à côté du principe des quatre roues motrices permanentes pour offrir un pont avant enclenchable : les suspensions arrière indépendantes le permettent sans hypothéquer la tenue de route, et puis l’opération réduit la consommation. Après tout, même Audi a sacrifié son Quattro. Réducteur, contrôle en descente, indication de
Le symbole est fort, mais rejoindre l’Angleterre par la route en partant de Chine est une véritable démonstration de savoirfaire en matière de véhicules tout-terrain. Le convoi de cinq Rexton G4 sans la moindre modification a d’abord traversé la Chine en passant près de la muraille, avant d’atteindre le Kazakhstan. Quand nous avons pris le volant de notre Rexton, il avait déjà parcouru presque 6 000 kilomètres en treize jours. Notre mission sera de le convoyer jusqu’en Russie, et précisément à Ufa, sur 1 451 kilomètres ; plutôt une belle prise de contact. Notre Rexton a ensuite gagné Moscou, puis l’Europe en faisant escale à Francfort pour le salon, mais aussi en passant en France avant d’arriver à Londres. Sur notre segment, nous avons passé la ligne de démarcation entre l’Asie et l’Europe, un point perdu en plein milieu de l’Oural, mais finalement le point symbolique du Trans Eurasia Trail.