SsangYong Musso
Bête à corne
Sur notre marché, le Coréen SsangYong fait figure de Petit Poucet face à ses compatriotes Hyundai et Kia. Mais l’arrivée de ce Musso Sports sur le marché en plein boom des pick-up devrait permettre à SsangYong de prendre des couleurs. Dévoilé en mars dernier, lors du salon de Genève, le pick-up Musso est un beau bébé de 5,09 m de long qui hérite de la base technique du nouveau Rexton. Cela implique qu’il adopte un bon vieux châssis séparé, condition indispensable pour tolérer de fortes charges sans vriller une caisse. Ce sera le cas, puisque sa benne de 1 011 litres propose 775 kg de charge utile, et cet engin, idéal pour le labeur comme les loisirs, pourra tracter jusqu’à trois tonnes. Certes, le Musso arrive sur un marché de plus en plus encombré (nouveaux Renault Alaskan, Fiat Fulltrack, Mitsubishi L200, Mercedes Classe X…), mais il a des arguments pour convaincre. Déjà, chez nous, il ne sera proposé qu’en version double-cabine à cinq places qui est, de loin, la plus plébiscitée.Y compris par certains particuliers fatigués d’être pris pour des vaches à lait, puisque, à l’instar des autres pick-up, le Musso est classé comme un véhicule utilitaire, donc exempté de TVS et de malus ! Au-delà de cet aspect fiscal, hélas bien français, le Musso possède des atouts plus rationnels, comme un habitacle plutôt douillet et bien équipé. On note l’introduction d’une panoplie d'aides à la conduite telles que l'assistance au changement de voie, l'alerte de circulation transversale arrière et la détection des angles morts, et un équipement qui comprend l’essentiel dès l’entrée de gamme Sport (jantes alliage 17’’, allumage automatique des feux et des essuie-glaces, clim auto bi-zone, combiné d'instrumentation LCD de 3,5’’, régulateur de vitesse…).Au-dessus, le niveau Tech ajoute des jantes alliage 18’’, des barres de toit, des feux LED, l'ouverture et le démarrage sans clé, des radars de stationnement avant et arrière, une caméra de recul ou encore la navigation GPS. Enfin, le haut de gamme Luxe gagne des jantes alliage 20’’, des sièges avant chauffants et ventilés, une sellerie cuir et un combiné d'instruments TFT couleur de sept pouces. Si une version 2WD est disponible, c’est bien celle à quatre roues motrices, dotée d’une gamme courte et d’un blocage de différentiel, qui devrait s’octroyer l’essentiel des ventes. Si le constructeur laissera le choix entre boîtes automatique ou manuelle à six rapports, seul un 2.2 e-XDi de 181 ch (et 400 Nm dès 1400 tr/mn) est disponible depuis l’ouverture des commandes, en juin dernier. Ultérieurement, SsangYong proposera une carrosserie allongée à 5,40 m, et un anecdotique 2.0 Turbo GDi de 225 ch (essence) viendra en renfort. Pour achever de convaincre, le nouveau Musso Sports reste fidèle à la politique tarifaire agressive de SsangYong, puisqu’il débute à 29 990 € en Sport 2WD (31 990 € en 4WD), pour culminer à 39 490 € en Luxe bva 4WD, en bénéficiant d’une garantie intéressante de cinq ans dans la limite de 100 000 km.
En coréen, « Musso » ne désigne pas un auteur à succès, mais cela veut dire « Rhinocéros » ! Si ce nom était jadis réservé à un gros 4x4 lancé en 1993, il est désormais attribué au nouveau pick-up du constructeur, remplaçant de l’Actyon Sport…