Dacia Duster 110 dCi 4x4
Déjà récompensé par le titre de 4x4 de l’année, le Duster confirme tout le bien que l’on pense de lui au cours d’un périple estival de plus de trois mille kilomètres.
Bon sur la durée
Pour un constructeur automobile, remplacer un véhicule à succès s’avère toujours délicat.Après sept années de bons et loyaux services et plus de deux millions d’exemplaires écoulés à travers le monde sous les badges Renault et Dacia, le premier Duster a donc laissé la place à une nouvelle génération. Toutefois, la marque roumaine a limité les risques en reprenant la même base mais en l’améliorant sur tous les plans. Résultat, le nouveau venu n’a pas tardé à convaincre, au point d’être élu 4x4 de l’année comme son prédécesseur. Si nous avons eu le loisir d’essayer ce nouveau modèle à de nombreuses reprises et même au sein de notre comparatif neige, et donc de nous faire une idée très précise de ses défauts et qualités, il manquait pour être parfaitement complet un test sur une durée plus longue et dans des conditions quotidiennes d’utilisation. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire au cours d’un périple totalisant plus de trois mille kilomètres entre la région parisienne, le Var, et l’Aquitaine. Un mini-tour de France plein d’enseignements. Mais avant de prendre la route, une présentation en bonne et due forme de ce Duster s’impose. Pour cet essai, le constructeur a mis à notre disposition une version motorisée par le dCi 110 ch en finition haut de gamme Prestige. Cela nous permet de profiter de l’ensemble des équipements proposés sur le nouveau Duster. Et il faut reconnaître que, dans cette configuration, ce Dacia ne peut pas être, à proprement parler, qualifié de véhicule low cost. Ainsi, il bénéficie d’une présentation aguicheuse, avec ses lignes retravaillées qui lui donnent encore plus de présence que son prédécesseur, alors que leurs dimensions restent très proches. Une calandre incrustée de chrome, des protections « brut de plastique », de larges barres de toit et des jantes alliage de dix-sept pouces au dessin moderne renforcent un aspect visuel affirmant son appartenance au monde du 4x4. En clair, ce Dacia assume sans complexe sa vocation de tout-terrain, contrairement à nombre de modèles d’autres constructeurs qui se cachent derrière les appellations SUV ou crossover. L’habitacle n’a également plus à rougir de sa présentation, ni même de sa finition. Dans ce domaine, les progrès réalisés par le constructeur roumain sont remarquables, tant au niveau de la qualité des matériaux employés qu’à celui de la finition. Sans atteindre le niveau des productions allemandes, l’assemblage est soigné et l’ergonomie bien pensée. On peut tout juste reprocher une implantation un peu basse de l’écran central obligeant à quitter la route des yeux pour le consulter. Pour le reste, les commandes principales sont accessibles, et on profite de surcroît d’un siège réglable en hauteur, d’un volant ajustable également en profondeur pour parfaire sa position de conduite. La dotation d’origine se montre suffisamment riche, l’essentiel étant bien là. Ainsi, cette finition Prestige donne accès à la climatisation autorégulée, aux glaces électriques, au système multimédia avec navigation GPS, au régulateur/limiteur de vitesse, aux vitres surteintées arrière, aux accès et démarrage sans clé... un équipement d’origine optimisable par le biais des options. Notre Dacia en profite très largement puisqu’on y retrouve l’avertisseur d’angles morts, la caméra multivue, et même la sellerie cuir.Au final, cet équipement ne présentant aucune