Suzuki Jimny 1.5 VVT
Le physique de l’emploi
Faisant l’unanimité sur son look, impossible de ne pas succomber au charme du nouveau Jimny ! A tel point, qu’on peut même lui prédire une carrière citadine parallèle, ce petit gabarit au rayon de braquage ultra-court et à la carrosserie d’apparence invulnérable pouvant devenir l’arme absolue pour se garer dans un trou de souris ou se faufiler dans la jungle urbaine. Mais il faut alors composer avec un coffre rikiki dont l’ouverture latérale n’apparaît pas des plus pratiques une fois stationné en ville, ou avec deux places arrière tout juste accueillantes pour de jeunes enfants et accessibles uniquement par la porte passager. En effet, seule l’assise du siège avant de ce côté coulisse en rabattant le dossier, afin de libérer suffisamment d’espace pour pouvoir se glisser vers cette banquette. De même, ce haut de gamme n’a rien de grand luxe, l’illusion créée par une dotation plutôt complète sur le papier en version Pack se heurtant à la réalité, beaucoup moins éclatante, d’une qualité de finition comme de matériaux bien médiocre et d’un équipement trop basique. Pour preuve, la colonne de direction ne se règle qu’en hauteur ou les sièges avant chauffants ne proposent pas de réglage d’intensité. Heureusement, comparé à son prédécesseur, le nouveau Jimny se modernise en disposant d’une autorégulation de sa climatisation, d’un système multimédia intégrant une navigation ou de plusieurs assistances électroniques à la
conduite. Pas de quoi néanmoins transcender un comportement routier demandant toujours un peu plus de retenue et d’attention qu’à l’accoutumée. La faute à deux essieux rigides et à une transmission 4x2/4x4 sans différentiel central, qui ne seront jamais la panacée sur l’asphalte. Néanmoins, les progrès sont sensibles grâce à un châssis renforcé, à des voies élargies et à un accord de suspension revu, un ensemble de petites choses améliorant la tenue de route tout en contrôlant mieux les mouvements de caisse. De même, la direction désormais à assistance électrique s’avère moins floue. Quoi qu’il en soit, les performances modestes du nouveau 4 cylindres 1,5 l essence à admission variable n’invitent pas à hausser le rythme, d’autant qu’il se montre bruyant à haut régime. La démultiplication finale, bien courte, de la boîte manuelle à seulement cinq rapports promet donc des trajets autoroutiers vite assourdissants. Des défauts qui s’estompent souvent en dehors des sentiers battus, où ils deviennent même parfois des qualités.
Le tout-terrain dans la peau
En déficit d’efficacité et de confort sur route, ce Suzuki prend sa revanche lorsqu’on aborde son domaine de prédilection : les évolutions TT. Doté évidemment d’une gamme courte, sa chaîne cinématique très simpliste devient un atout en renforçant la motricité, les dernières éventuelles fuites de couple étant limitées par l’an- tipatinage au travers du système de freinage. Son format réduit lui permet également de passer dans un mouchoir de poche, ses angles d’entrée, de sortie et une garde au sol favorables faisant le reste en franchissement, où un poids mesuré reste bien sûr un avantage. Et parce qu’une petite dose de technologie supplémentaire ne fait pas de mal, le dernier Jimny accueille ce que Suzuki appelle une aide au freinage en descente et qui n’est autre à l’usage qu’un contrôle de vitesse en descente. Maintenant automatiquement l’allure à 5 km/h en courte et 10 km/h en longue, cette rassurante assistance ne peut malheureusement pas s’enclencher en 4x2.Tout cela s’accompagne néanmoins d’une augmentation importante des tarifs, la hausse s’élevant, en comparaison avec la géné-