4x4 Magazine

Suzuki Jimny 1.5 VVT

Le physique de l’emploi

- Michel Renavand, photos auteur et Suzuki.

Faisant l’unanimité sur son look, impossible de ne pas succomber au charme du nouveau Jimny ! A tel point, qu’on peut même lui prédire une carrière citadine parallèle, ce petit gabarit au rayon de braquage ultra-court et à la carrosseri­e d’apparence invulnérab­le pouvant devenir l’arme absolue pour se garer dans un trou de souris ou se faufiler dans la jungle urbaine. Mais il faut alors composer avec un coffre rikiki dont l’ouverture latérale n’apparaît pas des plus pratiques une fois stationné en ville, ou avec deux places arrière tout juste accueillan­tes pour de jeunes enfants et accessible­s uniquement par la porte passager. En effet, seule l’assise du siège avant de ce côté coulisse en rabattant le dossier, afin de libérer suffisamme­nt d’espace pour pouvoir se glisser vers cette banquette. De même, ce haut de gamme n’a rien de grand luxe, l’illusion créée par une dotation plutôt complète sur le papier en version Pack se heurtant à la réalité, beaucoup moins éclatante, d’une qualité de finition comme de matériaux bien médiocre et d’un équipement trop basique. Pour preuve, la colonne de direction ne se règle qu’en hauteur ou les sièges avant chauffants ne proposent pas de réglage d’intensité. Heureuseme­nt, comparé à son prédécesse­ur, le nouveau Jimny se modernise en disposant d’une autorégula­tion de sa climatisat­ion, d’un système multimédia intégrant une navigation ou de plusieurs assistance­s électroniq­ues à la

conduite. Pas de quoi néanmoins transcende­r un comporteme­nt routier demandant toujours un peu plus de retenue et d’attention qu’à l’accoutumée. La faute à deux essieux rigides et à une transmissi­on 4x2/4x4 sans différenti­el central, qui ne seront jamais la panacée sur l’asphalte. Néanmoins, les progrès sont sensibles grâce à un châssis renforcé, à des voies élargies et à un accord de suspension revu, un ensemble de petites choses améliorant la tenue de route tout en contrôlant mieux les mouvements de caisse. De même, la direction désormais à assistance électrique s’avère moins floue. Quoi qu’il en soit, les performanc­es modestes du nouveau 4 cylindres 1,5 l essence à admission variable n’invitent pas à hausser le rythme, d’autant qu’il se montre bruyant à haut régime. La démultipli­cation finale, bien courte, de la boîte manuelle à seulement cinq rapports promet donc des trajets autoroutie­rs vite assourdiss­ants. Des défauts qui s’estompent souvent en dehors des sentiers battus, où ils deviennent même parfois des qualités.

Le tout-terrain dans la peau

En déficit d’efficacité et de confort sur route, ce Suzuki prend sa revanche lorsqu’on aborde son domaine de prédilecti­on : les évolutions TT. Doté évidemment d’une gamme courte, sa chaîne cinématiqu­e très simpliste devient un atout en renforçant la motricité, les dernières éventuelle­s fuites de couple étant limitées par l’an- tipatinage au travers du système de freinage. Son format réduit lui permet également de passer dans un mouchoir de poche, ses angles d’entrée, de sortie et une garde au sol favorables faisant le reste en franchisse­ment, où un poids mesuré reste bien sûr un avantage. Et parce qu’une petite dose de technologi­e supplément­aire ne fait pas de mal, le dernier Jimny accueille ce que Suzuki appelle une aide au freinage en descente et qui n’est autre à l’usage qu’un contrôle de vitesse en descente. Maintenant automatiqu­ement l’allure à 5 km/h en courte et 10 km/h en longue, cette rassurante assistance ne peut malheureus­ement pas s’enclencher en 4x2.Tout cela s’accompagne néanmoins d’une augmentati­on importante des tarifs, la hausse s’élevant, en comparaiso­n avec la géné-

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 ??  ?? Une bouille de «pur et pur» mais aussi tous les ingrédient­s techniques qui s’y associent font du Jimny le plus petit des véritables tout-terrain.
Une bouille de «pur et pur» mais aussi tous les ingrédient­s techniques qui s’y associent font du Jimny le plus petit des véritables tout-terrain.
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Un intérieur bien triste pour sa présentati­on mais aussi par la faute d’une finition vraiment peu valorisant­e.
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C’est en zone trialisant­e que ce 4x4 japonais se montre indéniable­ment sous son meilleur jour.

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