Land Rover Range Rover Evoque
Sur un air de Velar
Land Rover a fait très fort en lançant son Evoque, très proche du concept initial. Un design inoubliable, clé du succès de ce SUV, qui s’est écoulé à plus de 775 000 exemplaires. La seconde génération préservera ces fondamentaux, tout en s’inspirant du Velar…
Le roi Evoque est mort : vive le roi ! Après huit ans de bons et loyaux services, le SUV compact de Land Rover tire sa révérence, au profit d’une seconde génération. Gerry McGovern, responsable du design Land Rover, s’est retrouvé face à un sacré challenge : faire évoluer ce produit star, mais sans le dénaturer. Résultat, le Range Rover Evoque Mk2 reste fidèle au gabarit et à la ligne générale de la première mouture. On retrouve cet avant frondeur mais aérodynamique, ces épaulements marqués et ce hayon minimaliste, très incliné. La proue comme la poupe sont mises en valeur par des optiques à LED (à technologie Matrix pour l’avant), façonnant une vraie identité visuelle. Les lignes sont franches, avec des passages de roue marqués bien remplies par de grosses roues (optionnelles) de vingt et un pouces, tandis qu’un toit « f lottant » vient coiffer l’habitacle. Un habitacle toujours doté d’une ceinture de caisse haute et d’une surface vitrée réduite, façon meurtrières. Mais il est plus spacieux qu’auparavant, notamment aux places arrière et au niveau du coffre, l’empattement gagnant deux précieux centimètres. Les rangements s’invitent en force, et la capacité du coffre, autrefois décriée à juste titre, progresse de façon sensible, pour offrir 591 litres sous la tablette et 1 383 litres en break. Un bonheur n’arrivant jamais seul, sachez que cet intérieur n’est désormais accessible que par le biais de quatre portes, la singulière carrosserie « coupé » à deux portes passant à la trappe, ses ventes étant anecdotiques. Quant aux portes justement, les plus observateurs remarqueront que l’Evoque pique à son grand frère Velar ses poignées rétractibles, ce qui épure les f lancs. Le tableau de bord s’inspire, lui aussi, fortement du Velar, et c’est surtout là que l’on mesure vraiment les
changements. Si l’ensemble fait toujours aussi premium d’aspect, malgré l’emploi de matériaux recyclés dans un souci environnemental au niveau des selleries, l’électronique prend le pouvoir. L’instrumentation est désormais numérique, et à affichage variable, tandis que deux écrans tactiles s’invitent sur la console centrale (Touch Pro Duo System), au point de supprimer quasiment tout bouton « physique ». Branché, le nouvel Evoque adopte les systèmes Apple CarPlay, des spots WiFi en 4G pour connecter des appareils nomades à internet et les dernières aides à la conduite. L’une d’entre elles fera date, puisqu’en bon anglais l’Evoque semble aussi avoir fait ses courses du côté de chez « Q », le fournisseur officiel de 007 en gadgets en tout genre : il reçoit ainsi un inédit système de caméras qui filme et projette fidèlement à 180°, sur le capot, ce qu’il y a au niveau des roues avant ! Un dispositif révolutionnaire utile pour manoeuvrer dans un parking étroit… ou en 4x4 ! Car, fidèle à ses racines, l’Evoque restera une pointure dans ce domaine, en surclassant ses rivaux. Doté du Terrain Response 2, plus évolué, il pourra désormais franchir des gués de 600 mm (contre 500 mm auparavant). Sous le capot, l’Evoque fait aussi peau neuve, en recevant de nouveaux blocs Ingenium essence et diesel. Une électrification de bord de 48 V lui confère une hybridation partielle, en restant sous les 17km/h. Son architecture inédite lui permettra, dès 2020, de recevoir le renfort d’une variante hybride plug-in, couplée à un inédit 3 cylindres essence. Bien sûr, l’Evoque n’a pas oublié qu’il appartenait à la prestigieuse famille des Range, et il débutera sa carrière, avec le diesel de 150ch, en s’affichant à partir de 31 600£ en Angleterre, soit près de 36000 € environ…