Volkswagen Touareg 3.0 V6 TDI 286
A l’épreuve du tout-terrain
Un essai sur les pistes de l’Atlas, au Maroc, va forcément nous en apprendre plus sur sur les capacités en toutterrain du nouveau Volkswagen Touareg.
Déjà à l’essai dans le précédent numéro de 4x4 Magazine, le nouveau Touareg nous a laissés quelque peu circonspects. Il s’agit pourtant d’un gros 4x4 parfaitement recommandable, offrant d’excellentes performances, un confort de bon aloi et des prestations dignes d’un véhicule premium possédant pléthore d’équipements et à la pointe technologiquement. Et c’est justement là que le bât blesse, ce positionnement correspondant plus à une autre marque du groupe : Audi. On se retrouve donc avec un engin s’affichant à partir de 56 100 € pour la finition de base et le V6 TDI dans sa version 231 ch la moins puissante, pour approcher les 90 000 € pour le haut de gamme avec la configuration moteur de 286 ch. Dès lors, difficile de lui imaginer un avenir radieux sur le marché français. L’autre motif d’interrogation était sa fiche technique, en particulier concernant ses capacités en tout-terrain. En effet, la gamme courte, présente au moins en option sur les précédentes générations, a désormais disparu. Pas un problème pour les ingénieurs allemands qui affirment faire oublier ce manque grâce à la combinaison suspension pneumatique et Pack Offroad. Ce Pack est composé de protections du soubassement de l’auto, d’un réservoir de plus grande capacité et d’un mode off-road optimisé. Ce dernier s’enrichit avec, en plus du contrôle de vitesse en descente et du mode Off-road auto, les modes Sable, Gravier et Expert, qui autorise une personnalisation des réglages. Aussi, lorsque le constructeur allemand nous a proposé une petite virée sur les pistes de l’Atlas, au Maroc, nous avons sauté sur l’occasion afin de jauger des réelles capacités de ce nouveau Touareg.
Toute la panoplie pour le tout-terrain
Pour cet essai, nous disposons du moteur le plus puissant de la gamme, le V6 TDI de 286 ch, et de la finition haut de gamme R-Line Exclusive. Même si son équipement est très complet, il faut néanmoins passer par la liste des options pour disposer de la suspension pneumatique, qui vient avec les roues arrière directrices, et du Pack Off-road présenté plus haut.
Autres options particulièrement utiles pour résister à la chaleur de ce mois d’octobre au Maroc et aux chaos de la piste, les sièges avant sont ventilés et massants… Enfin, les jantes 20’’ et les pneumatiques d’origine laissent la place à des 18’’ accueillant des enveloppes tout-terrain, indispensables sur les pistes cassantes et caillouteuses de l’Atlas. Mais avant de s’attaquer à la piste, une petite portion d’asphalte nous attend. Suffisante pour apprécier le confort de ce Touareg, malgré des pneus plus bruyants que ceux d’origine. L’occasion également de confirmer nos impressions lors de notre essai du dernier numéro concernant la gestion de la boîte de vitesses, qui se montre parfois bien peu réactive, surtout sur les routes sinueuses de montagne. Le confort distillé par ce Touareg se retrouve également sur piste, pour peu que cette dernière soit roulante. Là, les roues arrière directrices se montrent utiles sur les portions étroites et dans les épingles à cheveux, faisant quelque peu oublier le gabarit d’un engin mesurant tout de même près de cinq mètres de long. En revanche, si l’on apprécie la suspension pneumatique, qui permet d’obtenir une garde au sol de 260 mm et donc d’optimiser les capacités de franchissement, on aime moins sa grande rigidité à cette hauteur, et les secousses que l’on subit sur un parcours difficile… On ne peut pas tout avoir, et il faut donc se résoudre à évoluer au pas. Cela n’est pas trop gênant, d’autant plus que le mode Offroad et sa gestion par l’électronique se montrent efficaces et permettent d’effacer nombre de difficultés. Seul bémol : il faut parfois passer sur l’élan, là ou une gamme courte aurait permis de franchir avec plus de douceur. En clair, si, depuis le premier modèle, le Touareg n’a jamais été un grand franchisseur, cette dernière mouture perd encore un peu en capacité tout-terrain, mais gagne en revanche en facilité de conduite dans ce domaine. Et il faut bien reconnaître que, pour une grande majorité d’utilisateurs, c’est amplement suffisant.