Dakar 2019
Réduit mais attractif
Forcés de se contenter du seul Pérou après les désistements successifs des autres pays d'Amérique latine comme l'Argentine, la Bolivie et le Chili, les organisateurs du Dakar ont relevé le défi en proposant un rallye-raid certes plus court que d'habitude, mais dont les dix étapes devraient être toutes sélectives. « Ce sera une boucle à sensations, de Lima à Lima », explique Etienne Lavigne, le directeur de l'épreuve. « Les retrouvailles avec les déserts péruviens ont replacé l'an dernier le pilotage et la navigation dans les dunes au coeur du débat sportif, avec cruauté pour quelques-uns et dans la joie subtile d'un challenge exigeant pour la plupart. Cette foisci, les pilotes seront confrontés à ces montagnes de sables indomptables selon un ordonnancement différent, privilégiant une montée progressive des difficultés jusqu'à la fin du rallye. » Pour certains fins connaisseurs, comme Stéphane Peterhansel, « le Pérou offre des espaces fantastiques pour le rallye- raid. Cela ressemble à s'y méprendre au désert de Mauritanie, que nous traversions lorsque le Dakar parcourait encore l'Afrique ».
Les forces en présence
Côté logistique et assistance, cette structure en boucle facilitera bien évidemment le travail des mécanos, qui ne se déplaceront que tous les deux jours en moyenne. Une nouveauté réglementaire intéressante, rendue possible par cette unité de lieu, per- mettra aux concurrents qui auraient connu des déboires et un abandon durant les étapes de la première partie de repartir en course après la journée de repos. Bien entendu, ils ne pourront prétendre à être classés, mais c'en sera fini des frustrations pour ceux qui abandonnaient précocement, souvent suite à des problèmes mineurs. Repartir leur permettra de s'aguerrir dans les dunes et en tout cas de bien profiter de leur déplacement lointain.Du côté du plateau, qui n'était pas encore entièrement connu à l'heure où ces lignes étaient écrites, on s'attend à un affrontement alléchant entre les équipes X-Raid/Mini et Toyota. Le constructeur japonais a restructuré son système de fonctionnement, lequel est désormais sous la houlette de Jean-Marc Fortin, le patron de l'équipe Overdrive. Celui-ci a conservé le même trio de pilotes qu'en 2018, Nasser Al-Attiyah, Giniel de Villiers et le Hollandais Bernhard Ten Brinke. Côté mécanique, les Toyota Hilux ont bénéficié de diverses évolutions, notamment