Alfa Romeo Stelvio 2.0T 280ch AT8 Q4
Sportif et dynamique, le Stelvio ravira les alfistes mais est loin de se montrer convaincant en tout-terrain.
Ayant fait une grande partie de sa réputation avec ses quatre cylindres « double arbre », la marque italienne propose dans cette lignée un moderne bloc essence suralimenté développant 200 ou 280 ch. Ce dernier, toujours associé à une boîte automatique à huit rapports et à la transmission intégrale Q4, ne manque pas de vigueur comme le démontre un niveau de performances des plus flatteurs. Capable de franches accélérations et d’approcher les 230 km/h en pointe, le Stelvio distille également un comportement routier extrêmement plaisant où confort et dynamisme se mêlent à merveille. Dans un vaste habitacle bien insonorisé et suspendu, on avale les kilomètres sans effort, le conducteur pouvant, quant à lui, profiter d’un tenue de route faisant la part belle à la sportivité. Doté d’un train avant incisif et d’une répartition de puissance favorisant le train arrière, cet Alfa Romeo ne fait pas ses 1,8 t sur la balance.A bord, cette finition supérieure Lusso se caractérise d’abord par des sièges avant électriques et chauffants complétés d’une sellerie cuir et d’inserts en bois véritable. Une touche de luxe concordant avec une dotation plus riche en aides à la conduite grâce au régulateur de vitesse adaptatif et à des détecteurs d’angle mort. Une caméra de recul fait également son apparition. Du grand classique mais en manque d’innovation, à l’image d’un système multimédia au large écran malheureusement non tactile. De même, on regrette que le conducteur ne dispose pas de plus de latitude dans le réglage de sa position de conduite, l’assise de son siège ne descendant pas assez alors que le volant mériterait d’offrir la possibilité d’être plus rapproché. Dans le contexte d’une lutte de très haut niveau dans cette catégorie, l’absence d’une suspension pneumatique devient aussi de plus en plus préjudiciable. Non seulement pour le supplément de moelleux qu’elle propose, mais aussi en matière de garde au sol. Car sans prétendre au statut de baroudeur, une hauteur de caisse majorée ouvre véritablement de nouveaux horizons, qui plus est lorsqu’on bénéficie déjà d’un contrôle de vitesse en descente. Un mode Offroad serait alors le bienvenu. Il pourrait même remplacer avantageusement une position Advanced Efficiency qui, pour un gain insignifiant en consommation perturbe le bel agrément offert jusque-là par sa boîte automatique dont il faut signaler, au passage, le manque de réactivité de la commande électrique. Un ensemble de petites détails loin d’être rédhibitoires pour un Stelvio qui aurait bien du mal à sortir du lot s’il ne profitait pas d’un logo à l’incontestable pouvoir d’attraction.