Jaguar F-Pace 20d 180ch AWD
Sur le segment du 4x4 premium, Jaguar peut compter sur l’immense expérience de Land Rover pour offrir au F-Pace une belle polyvalence route/tout-terrain.
Le F-Pace affiche un style bien à lui en reprenant les codes stylistiques de la marque au félin pour s’offrir une esthétique racée. Ce qui frappe aussi chez ce Jaguar, c’est une garde au sol de 213 mm, bien supérieure au standard de la catégorie. Un premier signe évident de collaboration au sein du groupe, à l’image d’une banque d’organes dans laquelle on trouve le récent 4 cylindres turbodiesel Ingenium, qui constitue en l’espèce une motorisation d’entrée de gamme développant tout de même 180 ch et accouplée à une boîte 6 manuelle ou automatique à 8 rapports. Bien qu’un peu bruyant lorsqu’on le sollicite, ce « petit » moteur se montre parfaitement à la hauteur de la tâche, d’autant que le F-Pace, en faisant largement appel à l’aluminium dans sa construction, n’affole pas l’aiguille de la balance. De quoi minimiser également l’élévation du centre de gravité de ce Jaguar plutôt « haut sur pattes », dont le comportement ne peut, de ce fait, afficher la rigueur de ses concurrents les plus sportifs. Pourtant, en adoptant une transmission intégrale privilégiant la propulsion, le F-Pace donne le ton, mais impossible de s’affranchir des lois de la physique, même sur la position Dynamic proposée par le sélecteur de mode de conduite. Mieux vaut donc rester sur le programme par défaut Normal pour profiter d’une tenue de route sûre et équilibrée dans la meilleure configuration de confort en termes d’amortissement. Doté d’une belle habitabilité et d’un coffre volumineux, ce Jaguar se montre des plus accueillants. Cependant, on espérait une ambiance plus en rapport avec l’image de luxe « à l’anglaise » que véhicule toujours ce constructeur à travers le monde. La vrai surprise, elle vient du soin tout particulier qui a été apporté aux aptitudes du F-Pace en dehors de l’asphalte. En effet, si l’on ne doutait pas que les spécialistes de la marque soeur jetteraient un coup d’oeil sur le projet, nous étions loin d’imaginer que serait réservée à ce Jaguar la primeur d’une nouvelle technologie conçue pour le tout-terrain. C’est pourtant bien le cas avec l’ASPC qui, au travers de la gestion de plusieurs paramètres – et pas seulement de l’accélérateur –, se substitue au conducteur pour démarrer sur surfaces glissantes et maintenir une allure de progression définie... à l’image de ce que fait un HDC, le contrôle de vitesse en descente inauguré par Land Rover il y a une vingtaine d’années, avec le premier Freelander. La boucle est donc bouclée puisque, désormais, dans toutes les phases de conduite TT on se concentre uniquement sur son volant.