Jeep Wrangler 2.2 l MultiJet
Toucher à une icône s’avère toujours une mission à haut risque, que Jeep remplit à merveille avec un nouveau Wrangler modernisé à bon escient.
Visuellement, presque rien ne change. Mais de ce conservatisme bienvenu ne découle toutefois pas un immobilisme technologique, la dotation se modernisant avec l’apparition d’une caméra de recul ou même de détecteurs d’angle mort. Les caractéristiques mécaniques évoluent aussi sous la forme de nouvelles motorisations tout à fait à la page : un 2 l essence suralimenté de 272 ch et un 2.2 turbodiesel avouant 200 ch désormais exclusivement associés à une boîte automatique à huit rapports. Cerise sur le gâteau, ce Jeep bénéficie enfin d’un mode 4x4 permanent, et le confort de suspension comme le niveau de bruit vont également dans le bon sens. L’agrément étant de mise avec le nouvel ensemble moteur/ boîte, passons aux choses sérieuses en nous éloignant du bitume. Haut perché et avec ses roues aux quatre coins, il est l’incarnation même du baroudeur. La présence d’un différentiel central pour offrir à la transmission une position intégrale permanente implique évidemment qu’il puisse se bloquer en longue, ce qui se traduit en langage Jeep par « Part time ». Une fois enclenchée la gamme réductée de rigueur, les capacités de ce « pur et dur » sont impressionnantes. S’il reste l’un des rois du baroud, le Wrangler tente également de séduire une clientèle plus familiale. Un objectif qui semble réaliste pour l’Unlimited avec ses cinq portes et surtout un coffre de bonne capacité. Le caractère ludique de ce Jeep reste à l’ordre du jour, puisqu’il reçoit tou- jours soit une capote souple, soit un hard-top, soit les deux, et en trois ou cinq portes ! Nouveauté cependant pour le toit rigide de ce dernier qui bénéficie d’une ouverture panoramique électrique en option. Quant aux portes amovibles ou au pare-brise rabattable, s’ils sont toujours d’actualité, rappelons qu’il est bien interdit de rouler ainsi dans l’Hexagone. Un marché qui déclinera à la fin de l’année la gamme principale en trois finitions – Sport, Sahara et Overland suréquipée –, auxquelles il ne faut pas oublier d’ajouter le désormais mythique Rubicon. Ce dernier offre une dotation de série plus favorable aux évolutions tout-terrain. Il dispose en effet, d’une réduction plus importante – elle passe de 2.72:1 à 4.0:1 –, de ponts renforcés Dana 44, d’un blocage pour chacun de ses différentiels, et même d’une barre antiroulis avant déconnectable jusqu’à 29 km/h. Le Wrangler disposant du physique de l’emploi, qui plus est en châssis court, cette version aux pneumatiques spécifiques grimpe donc littéralement aux arbres.Au final, le bilan s’avère très positif pour ce nouveau Jeep Wrangler qui reste fidèle à ses origines sans se priver de se moderniser.