Maserati Levante Diesel 275 ch
A l’instar de la plupart des constructeurs de voitures de luxe, Maserati se lance sur le segment du 4x4 avec le performant Levante.
Passé par des hauts et des bas depuis sa création, Maserati est désormais la propriété du groupe Fiat. Une fois redonné à la marque au trident son lustre d’antan, l’objectif suivant consistait à augmenter significativement la production. Pour ce faire, il est envisagé, depuis plusieurs années déjà, de s’attaquer au marché du SUV. Repoussée suite à des choix initiaux ne donnant pas entière satisfaction, la production du Levante débute enfin au cours de l’année 2016 sur une plateforme dérivée de la berline Ghibli. Nous retrouvons donc, sans surprise, au sein de ses motorisations, le V6 turbodiesel conçu par VM Motori, et fort de 275 ch. Mais c’est son univers intérieur qui nous fait entrer dand un monde d’exception. Usant largement de matériaux nobles pour laisser apparaître un minimum de plastique, ses luxueux aménagements se conjuguent avec un équipement généreux mais souvent optionnel. Cela se vérifie tout particulièrement avec le système de navigation ou la caméra de recul imposent de remettre la main à la poche. Voilà qui frise le scandaleux dans un SUV aussi cher, d’autant qu’il ne fait pas toujours preuve d’une grande exclusivité en reprenant comme écran central et pour l’affichage au sein de l’instrumentation des éléments déjà vus dans le Jeep Grand Cherokee. Politique et économie de groupe obligent, mais cela fait incontestablement un peu tache. Sur le plan technique on retrouve accouplé au V6 3 l common rail une moderne boîte automatique à huit rapports et une efficace transmission intégrale, offrant tout de même la particularité de rester, en temps normal, donc en ligne droite et à vitesse constante, 100 % propulsion. Évidemment, à la moindre accélération ou amorce de perte de motricité, son essieu avant est sollicité par un contrôle de distribution de couple réagissant instantanément. Mais, du fait de cette répartition très typée, le dynamisme semble privilégié, d’autant qu’un glissement limité prend place dans le différentiel arrière. le Levante offre une tenue de route très au-dessus de la moyenne, mais sans atteindre l’excellence de certain de ses concurrents, vraiment impressionnants d’efficacité. Plus brouillon lorsqu’on augmente le rythme, le Maserati se révèle moins bien amorti, à tel point qu’il est préférable d’en rester au premier niveau de son mode Sport, apportant un peu plus de caractère à la gestion moteur et surtout une belle sonorité rauque aux échappements, que d’opter pour un second stade affermissant inutilement une suspension devenant alors surtout inconfortable. Enfin, le Levante se contentera d’évoluer en tout-chemin.