Toyota RAV4 Hybrid 4WD
Le RAV4 sera très prochainement remplacé par une nouvelle génération uniquement hybride. Le modèle actuel a ouvert la voie, mais sans saveur...
Cette version hybride du célèbre tout-chemin japonais associe un moteur essence de forte cylindrée à un ou deux moteurs électriques, le second placé sur le train arrière permettant de disposer de quatre roues motrices. Curieusement, la puissance totale reste dans les deux cas fixée à 197 ch. En outre, les ingénieurs de chez Toyota ne jurant, avec ce type de motorisation, que par la boîte automatique à variation continue, il faut également faire avec une CVT dont on sait qu’elle s’avère particulièrement peu adaptée à notre réseau routier. D’un fonctionnement très particulier, le moteur grimpant allégrement dans les tours à la moindre sollicitation sur l’accélérateur, on est alors désagréablement surpris par la hausse importante du niveau sonore. En plus, on ne peut pas dire que les consommations enregistrées apparaissent exceptionnelles. Loin s’en faut d’ailleurs, ce qui sème le doute sur la justification même de cette version qui se veut écologique, donc économe, comme semblent le confirmer des chiffres « constructeurs » tournant autour des 5 l/100 km. Malheureusement, la réalité au quotidien apparaît tout autre. Et si les 9 l relevés par nos soins en moyenne apparaissent déjà bien décevants, que dire des 11 l constatés sur autoroute en respectant 130 km/h chrono. D’ailleurs, on en vient à se demander si l’importance de l’écart entre les vitesses « compteur » et « réelle » n’a pas tout simplement pour but de limiter les dégâts pour le conducteur qui se fie uniquement à son instrumentation. Pas vraiment convaincu par le concept, nous regrettons également plus que jamais l’orientation prise par un RAV4 abandonnant, génération après génération, son caractère ludique pour devenir avant tout sécurisant. Insipide en tenue de route, les quatre roues motrices apportant tout de même une motricité sans faille. Mais le plus triste reste que cette version perd le peu de capacité tout-terrain qu’il restait à la quatrième génération de ce Toyota. En effet, par la faute d’un manque cruel de couple sur le train arrière comme du déphasage de fonctionnement entre le thermique et l’électrique, notre RAV4 Hybrid s’est trouvé dans l’impossibilité de grimper une petite pente un peu grasse pour, grande première dans le monde du 4x4, redescendre avec les roues avant qui patinent et un train arrière incapable de pousser l’ensemble. Le voilà tombé bien bas, ce RAV4 qui, il n’y a pas si longtemps, caracolait en tête des ventes de son segment. Enfin, cette technologie se fait bien cher payer, un haut de gamme dépassant très largement les 40 000 €.