Le pick-up le plus vendu
Avec sa fiche technique classique, mais une présentation « à l’Américaine », le Ranger s’est imposé sur le marché français en termes de ventes. Logiquement, il est très présent sur le marché de l’occasion.
L’histoire du pick-up trouvant sa source de l’autre côté de l’Atlantique, le Ranger en conserve les références esthétiques. Ce Ford en version Limited nous en donne un parfait exemple en usant à profusion des éléments de carrosserie chromés. A bord, l’ambiance n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’on connaissait il y a encore quelques années. Désormais, les habitacles des pick-up n’ont presque plus rien à envier à bon nombre de 4x4.Ainsi, le Ranger propose un design travaillé. Il en est de même pour sa dotation, Ford ayant l’habitude de proposer des modèles suréquipés. Dans cette finition supérieure, on ne constate donc pas de lacune rédhibitoire. Il est fini le temps où les pick-up, même en haut de gamme, étaient à peine mieux traités qu’un utilitaire. Désormais, beaucoup n’ont plus à rougir de la comparaison avec certaines berlines. Ainsi, en complément de ce que l’on est en droit d’attendre aujourd’hui à ce niveau de prix, tels le Cruise Control ou la climatisation bizone, on trouve d’origine dans un Ranger 3 Limited une sellerie cuir, un allumage automatique des phares, des sièges avant chauffants à réglages électriques côté conducteur ou une boîte à gants centrale réfrigérée. On note de même des progrès en matière de finition, la qualité des matériaux employés offrant un aspect plutôt valorisant. Ce Ford fait également bien les choses quand on s’intéresse de plus près à ses places arrière. A l'aise sur la banquette du Ranger, les passagers qui s’y installent profitent également d’un accoudoir central et de trois ceintures de sécurité à enrouleur, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas chez la concurrence, preuve supplémentaire de l’aménagement toujours
plus familial de ces double cabine. Pour ce qui est de la benne, là encore le Ford a droit à une dotation complète avec une alimentation 12 V, un bed liner de série, de pratiques rails de fixation latérale, une idée reprise du Nissan Navara, sur lesquelles coulissent des crochets amovibles, et pour ce qui est des points d’arrimage fixes, le Ranger en propose six. Sous son capot, le Ranger reçoit un 2.2 TDCi développant une puissance de 150 ch, associé à une boîte 6 manuelle dont la commande ne se montre pas vraiment d’actualité tant en termes de précision que de débattement. Dommage, car l’agrément de conduite distillé par ce pick-up confirme les énormes progrès réalisés dans cette catégorie. Bien sûr, la présence d’un pont arrière rigide suspendu par des lames sur un châssis séparé ne peut offrir le confort et l’efficacité routière d’un tout-chemin, mais l’arrivée de nouvelles technologies améliore grandement les choses. Sur le plan de la conception pure, on remarque avec intérêt l’adoption sur la suspension antérieure de ressorts hélicoïdaux en lieu et place des barres de torsion très souvent utilisées précédemment. Le train avant gagne ainsi en rigueur, ce qui, combiné à de modernes assistances électroniques, améliore grandement le comportement routier. La conduite de cet imposant gabarit en devient bien plus rassurante, surtout sous la pluie où les pick-up d’autrefois demandaient une attention soutenue. Le nouveau Ranger se montre assez convaincant sur ce point en se bonifiant nettement en comparaison avec sa génération précédente. Restant fidèle au 4x2/4x4 sans différentiel central avec réducteur, le Ford affiche logiquement de réels atouts lorsqu’il s’agit de s’aventurer en dehors des sentiers battus. Avec des rapports courts, les capacités de franchissement sont intéressantes, mais avec un empattement aussi long, les fuites de couple sont fréquentes. Malheureusement, le Ranger 3 ne dispose pas, même en option, de blocage arrière sur le marché français. En revanche, il intègre une aide au démarrage en côte et un rassurant contrôle de vitesse en descente, permettant d’ajuster l’allure de progression en utilisant la commande du régulateur de vitesse. Au final, le Ranger reste un pick up techniquement classique jouissant d’une belle présentation et d’un équipement complet. Très diffusé, il a de surcroît l’avantage d’être très présent en nombre sur le marché de l’occasion.
Le Ranger commercialisé en 2016 gagne principalement une calandre plus imposante qui renforce son image de pick-up américain. Techniquement quasi identique, il voit cependant son 2.2 TDCi passer à 160 ch et en profite également pour améliorer son efficience environnementale. Le mérite en revient à l’adoption d’une démultiplication plus longue. Favorable aux consommations « constructeurs » et donc aux émissions de CO2, elle pénalise par contre les capacités de remorquage, qui passent alors largement sous les deux tonnes. Heureusement, la version 160 ch reste disponible avec un pont court permettant d’atteler jusqu’à trois tonnes et demie.