4x4 Magazine

Le pick-up le plus vendu

Avec sa fiche technique classique, mais une présentati­on « à l’Américaine », le Ranger s’est imposé sur le marché français en termes de ventes. Logiquemen­t, il est très présent sur le marché de l’occasion.

- Julien Renavand, photos Archives 4x4 Magazine.

L’histoire du pick-up trouvant sa source de l’autre côté de l’Atlantique, le Ranger en conserve les références esthétique­s. Ce Ford en version Limited nous en donne un parfait exemple en usant à profusion des éléments de carrosseri­e chromés. A bord, l’ambiance n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’on connaissai­t il y a encore quelques années. Désormais, les habitacles des pick-up n’ont presque plus rien à envier à bon nombre de 4x4.Ainsi, le Ranger propose un design travaillé. Il en est de même pour sa dotation, Ford ayant l’habitude de proposer des modèles suréquipés. Dans cette finition supérieure, on ne constate donc pas de lacune rédhibitoi­re. Il est fini le temps où les pick-up, même en haut de gamme, étaient à peine mieux traités qu’un utilitaire. Désormais, beaucoup n’ont plus à rougir de la comparaiso­n avec certaines berlines. Ainsi, en complément de ce que l’on est en droit d’attendre aujourd’hui à ce niveau de prix, tels le Cruise Control ou la climatisat­ion bizone, on trouve d’origine dans un Ranger 3 Limited une sellerie cuir, un allumage automatiqu­e des phares, des sièges avant chauffants à réglages électrique­s côté conducteur ou une boîte à gants centrale réfrigérée. On note de même des progrès en matière de finition, la qualité des matériaux employés offrant un aspect plutôt valorisant. Ce Ford fait également bien les choses quand on s’intéresse de plus près à ses places arrière. A l'aise sur la banquette du Ranger, les passagers qui s’y installent profitent également d’un accoudoir central et de trois ceintures de sécurité à enrouleur, ce qui n’est malheureus­ement pas toujours le cas chez la concurrenc­e, preuve supplément­aire de l’aménagemen­t toujours

plus familial de ces double cabine. Pour ce qui est de la benne, là encore le Ford a droit à une dotation complète avec une alimentati­on 12 V, un bed liner de série, de pratiques rails de fixation latérale, une idée reprise du Nissan Navara, sur lesquelles coulissent des crochets amovibles, et pour ce qui est des points d’arrimage fixes, le Ranger en propose six. Sous son capot, le Ranger reçoit un 2.2 TDCi développan­t une puissance de 150 ch, associé à une boîte 6 manuelle dont la commande ne se montre pas vraiment d’actualité tant en termes de précision que de débattemen­t. Dommage, car l’agrément de conduite distillé par ce pick-up confirme les énormes progrès réalisés dans cette catégorie. Bien sûr, la présence d’un pont arrière rigide suspendu par des lames sur un châssis séparé ne peut offrir le confort et l’efficacité routière d’un tout-chemin, mais l’arrivée de nouvelles technologi­es améliore grandement les choses. Sur le plan de la conception pure, on remarque avec intérêt l’adoption sur la suspension antérieure de ressorts hélicoïdau­x en lieu et place des barres de torsion très souvent utilisées précédemme­nt. Le train avant gagne ainsi en rigueur, ce qui, combiné à de modernes assistance­s électroniq­ues, améliore grandement le comporteme­nt routier. La conduite de cet imposant gabarit en devient bien plus rassurante, surtout sous la pluie où les pick-up d’autrefois demandaien­t une attention soutenue. Le nouveau Ranger se montre assez convaincan­t sur ce point en se bonifiant nettement en comparaiso­n avec sa génération précédente. Restant fidèle au 4x2/4x4 sans différenti­el central avec réducteur, le Ford affiche logiquemen­t de réels atouts lorsqu’il s’agit de s’aventurer en dehors des sentiers battus. Avec des rapports courts, les capacités de franchisse­ment sont intéressan­tes, mais avec un empattemen­t aussi long, les fuites de couple sont fréquentes. Malheureus­ement, le Ranger 3 ne dispose pas, même en option, de blocage arrière sur le marché français. En revanche, il intègre une aide au démarrage en côte et un rassurant contrôle de vitesse en descente, permettant d’ajuster l’allure de progressio­n en utilisant la commande du régulateur de vitesse. Au final, le Ranger reste un pick up techniquem­ent classique jouissant d’une belle présentati­on et d’un équipement complet. Très diffusé, il a de surcroît l’avantage d’être très présent en nombre sur le marché de l’occasion.

Le Ranger commercial­isé en 2016 gagne principale­ment une calandre plus imposante qui renforce son image de pick-up américain. Techniquem­ent quasi identique, il voit cependant son 2.2 TDCi passer à 160 ch et en profite également pour améliorer son efficience environnem­entale. Le mérite en revient à l’adoption d’une démultipli­cation plus longue. Favorable aux consommati­ons « constructe­urs » et donc aux émissions de CO2, elle pénalise par contre les capacités de remorquage, qui passent alors largement sous les deux tonnes. Heureuseme­nt, la version 160 ch reste disponible avec un pont court permettant d’atteler jusqu’à trois tonnes et demie.

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 ??  ?? Ce turbodiese­l 2.2 TDCi propose une puissance de 150 ch et permet au Ranger d’afficher des performanc­es correctes.
Ce turbodiese­l 2.2 TDCi propose une puissance de 150 ch et permet au Ranger d’afficher des performanc­es correctes.
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La boîte à six rapports manuels peut laisser place à une alternativ­e automatiqu­e.
 ??  ?? Conservant une définition technique traditionn­elle, cette transmissi­on 4x2/4x4 dispose d’un sélecteur électrique.
Conservant une définition technique traditionn­elle, cette transmissi­on 4x2/4x4 dispose d’un sélecteur électrique.
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