La fibre familiale
Au cours de sa carrière, le Discovery a évolué par petites touches, mais conserve intacte sa vocation familiale. Ainsi, les différences sont peu marquées entre les générations 3 et 4, cette dernière étant la protagoniste de notre essai.
Noyé au milieu d’une face avant dont le nouveau visage constitue le plus gros changement esthétique, le marquage « Land Rover » est remplacé par « Discovery ». Le « Disco » comme on l’appelle le plus souvent, propose donc une énième évolution qui s’apparente à une simple remise à niveau. Conservant ses lignes caractéristiques coupées à la serpe faisant la part belle à l’habitabilité, il se met au diapason du reste de la gamme en termes d’équipement et de fiche technique. Ainsi, comme le Sport avec qui il partageait précédemment sa plate-forme, sa transmission intégrale permanente se passe d’une réduction en entrée de gamme. Une configuration simpliste réservée au seul TDV6 qui a l’exclusivité des deux premiers niveaux de finition. À partir du SE, version avec laquelle débutent les autres motorisations, les courtes s’inscrivent à nouveau au sein de la dotation de base. C’est donc le cas pour notre SDV6 dont le 3 l common rail reste par contre « bloqué » à 256 ch. Le même moteur portant la même appellation en développe pourtant, sous le capot d’un Range Sport, près de 300 ! Associé à une moderne boîte automatique à huit rapports, ce V6 turbodiesel se montre néanmoins parfaitement à la hauteur en proposant un agrément de tout premier plan.
Familial avant tout
La performance pure n’étant assurément pas son « dada », le Discovery voit sa vitesse de pointe limitée à 180 km/h. Il profite donc de la belle vitalité du SDV6 pour se relancer toujours avec vigueur, qu’il tracte une lourde remorque, domaine dans lequel il se situe au maximum de ce qui est autorisé, ou qu’il fasse le plein de passagers. En effet, toujours contre supplément, le plancher du coffre peut intégrer une banquette supplémentaire. Composée de deux sièges indépendants sur lesquels un adulte s’installe tout à fait confortablement, cette option fait du Discovery l’un des rares véritables sept places du marché. Néanmoins leur accès restent un tantinet étriqués, comme le coffre dans cette configuration, ses 280 l ne permettant pas de loger beaucoup de bagages ! Pour accueillir un supplément de valises, mieux vaut donc se limiter à six personnes, l’espace laissé par le septième siège rabattu autorisant un chargement plus en rapport avec le nombre d’occupants à bord. À leur aise, les passagers apprécient également à sa juste valeur le bel équipement de ce HSE, un haut de gamme qui nécessite tout de même d’opter pour deux packs afin de profiter des sièges chauffants, du toit vitré en trois parties au-dessus de chaque rangée ou de l’efficacité des phares xénon. Nous sommes, par contre, moins convaincus par l’apport des roues de vingt pouces, cette monte optionnelle retirant un peu du moelleux habituel de la suspension pneumatique. Pourtant elle apparaît bien souple, comme le démontre une prise de roulis importante ne nuisant pas à un comportement très sûr, mais assurément peu sportif. Celle-ci permet également d’augmenter une garde au sol culminant à 240 mm. Ainsi, en association avec le Terrain Response et ses quatre modes dédiés au tout-terrain, sans oublier un contrôle de vitesse en descente toujours plus perfectionné, ce Land Rover conserve toute sa superbe en évolution TT.
Particulièrement polyvalent, le Discovery dispose de nombreux atouts, à commencer par sa vocation familiale, son confort mais aussi ses excellentes capacités en tout-terrain, pour peu qu’il dispose de la réduction.