Range Rover Sport TDV6 ( 2013 ) Plus près du Range
En partageant dès 2013 sa plate-forme avec le Range Rover et non plus le Discovery, la seconde génération du Sport s’est rapprochée de son grand frère, tout en affichant sa propre personnalité.
Premier « gros » Range Rover dépourvu de réduction, le TDV6 ne la proposant même pas en option, nous étions impatients de donner son baptême du feu en tout-terrain à la motorisation d’entrée de gamme du nouveau Sport. Qui plus est, nous sommes en présence d’une version HSE Dynamic à l’orientation routière affirmée recevant la plus généreuse des montes optionnelles : du 22 pouces ! Difficile de trouver une configuration moins favorable aux évolutions hors piste et néanmoins, autant vous le dire tout de suite, nous n’avons pas été déçus du voyage. Sur une surface rendue très glissante par la pluie, la finesse de la gestion de la motricité par le Terrain Response apparaît tout simplement époustouflante. Il suffit de maintenir une pression suffisante sur l’accélérateur et l’électronique fait le reste. Idem pour le contrôle de vitesse en descente qui, même s’il a bien du mal à trouver un brin d’adhérence avec ces imposants pneumatiques heureusement en M+S, se montre au final bien plus performant que toute intervention humaine. En effet, dans les fortes déclivités, les 2,3 t affichées sur la balance partent en luge à la moindre pression sur les freins, le HDC autorisant pour sa part de conserver tant bien que mal la maîtrise des événements. Preuve est faite que l’association d’un moteur puissant et coupleux avec une boîte automatique permet de se passer dans la très grande majorité des cas d’une gamme courte. Mais encore faut-il que le constructeur maîtrise bien le sujet, et sur ce point on peut faire confiance à Land Rover dont les ingénieurs s’appuient sur une très longue expérience en la matière.
Dépourvu une fois encore en TDV6, d’un élément pourtant caractéristique de ce niveau de finition, en l’occurrence le Dynamic Response, qui aurait eu aussi une influence positive sur les phases de franchissement en « libérant » les suspensions pour augmenter les débattements, notre Sport offre néanmoins un comportement routier jusque-là inconnu pour la marque. Reprenant la même conception tout aluminium que le dernier Range Rover, il gagne encore quelques kilos grâce à son moindre gabarit. On retrouve également la suspension pneumatique à laquelle son aîné doit son confort légendaire, mais revue pour distiller un supplément de sportivité. De ce fait, ce Land Rover prend moins de roulis pour gagner en efficacité. Sans atteindre le niveau d’excellence d’un BMW X5 sur l’asphalte, on s’en rapproche. Revers de la médaille, l’amortissement ne se montre plus aussi impérial sur les irrégularités de l’asphalte, les pneus « taille basse » n’arrangeant sûrement rien à l’affaire. Côté performances, le TDV6 s’en sort avec les honneurs, car sans être un foudre de guerre, il se montre tout à fait à la hauteur de la tâche, bien aidé en cela par une moderne boîte 8 automatique autorisant de franches relances. En outre, cette dernière, tirant très long sur son ultime rapport, optimise par là même une consommation restant sans problème sous les 10 l/100 km sur parcours autoroutier, pour grimper à 10,4 l seulement en moyenne. Un résultat plutôt probant. Pour ce qui est de sa dotation, ce HSE Dynamic bénéficie d’une présentation extérieure proposant juste ce qu’il faut d’agressivité, l’habitacle pour sa part baignant dans une ambiance luxueuse dans la tradition du constructeur anglais.
Avec cette génération, Land Rover a rapproché le Sport du Range, tout en lui donnant une vraie identité, avec certes un zeste de confort en moins, mais aussi un dynamisme supérieur.