VW Amarok 2.0 TDI 140 4Motion Premier souffle
Au côté de puissantes motorisations, l’Amarok a également été proposé dans une configuration plus classique propulsée par un 4 cylindres TDI avouant 140 ch.
Traditionnellement, les pick-up recevaient des diesel de fortes cylindrées pour proposer un maximum de couple dès les plus bas régimes. Prenant le contre-pied de cet usage, Volkswagen a équipé son Amarok d’un petit 2 l common rail, ce qui ne manqua pas de soulever un certain scepticisme. Cependant, le constructeur allemand avait un atout dans sa manche sous la forme d’une double suralimentation permettant, en associant un petit et un gros turbo, d’offrir une large plage d’utilisation. Une réponse convaincante et permettant par là même d’afficher des consommations moyennes pour le moins raisonnables en fonction du gabarit affiché. Oui mais voilà, la situation se complique pour la motorisation de base dépourvue de cette technologie innovante. Proposé dans un premier temps dans une version 122 ch qu’il ne nous a jamais été permis d’essayer, le 2.0 TDI dispose ensuite d’une grosse poignée de chevaux supplémentaires. Inchangé à 34,7 mkg, son couple, délivré dès 1 600 tr/mn, ne profite donc pas de l’évolution. Accouplée exclusivement à une boîte manuelle à six rapports, cette motorisation n’est proposée qu’en double cabine, la version 4Motion existant en enclenchable ou permanent. Cette dernière étant destinée à une utilisation majoritairement routière, nous nous sommes tournés vers la classique définition 4x2/4x4 sans différentiel central qui profite pour sa part d’une gamme courte. Une définition vraiment adaptée au tout-terrain, qui plus est quand elle s’assure les services du blocage arrière optionnel. Profitant du niveau de finition Highline le mieux équipé, notre VW propose un habitacle à l’aspect inhabituellement soigné pour la catégorie. Nous ne faisons pas seulement référence à sa dotation de série, une sellerie cuir, un système de navigation ou une climatisation autorégulée n’ayant plus rien d’exceptionnel dans un pick-up, mais surtout à la qualité des équipements et de la présentation intérieure, bien supérieure à tout ce qui existe chez une concurrence, il
est vrai, particulièrement mal lotie en la matière. Extérieurement, il en jette aussi, ce double cabine, avec son pack d’accessoires constitué d’un arceau, de marchepieds et d’une protection de benne.
A la recherche d’un second souffle
Une esthétique flatteuse qui doit malheureusement se contenter de performances poussives. Pas très glorieux face au chrono sur l’anneau de Montlhéry, le 2.0 TDI 140 s’écroule à la première rampe d’autoroute un peu sévère en se montrant incapable de maintenir sa vitesse de croisière. Rien d’alarmant, mais mieux vaut le savoir en choisissant ce « petit » moteur qui manque de vigueur à bas régime et peine souvent à la relance. Fidèle pour le reste aux nombreuses qualités… et aux quelques lacunes que l’on connaît de l’Amarok, on apprécie son comportement routier, l’accord – toujours délicat pour un pick-up – de son amortissement offrant également un confort somme toute très acceptable, bien aidé en cela par sa suspension arrière 3 lames moins radicale que la version renforcée, proposée contre supplément pour disposer d’une charge utile plus importante. Pourtant, ce n’était pas gagné en l’affublant de roues de 19’’ optionnelles qui ont aussi comme principal défaut de compliquer sérieusement les choses en évolution TT sur terrain gras. En effet, leurs pneus routiers offrent alors une adhérence toute relative mettant même à mal le bon fonctionnement du contrôle de vitesse en descente. Heureusement, nous connaissons suffisamment les excellentes aptitudes de ce Volkswagen dans ces conditions pour savoir qu’une monte ad hoc résoudrait le problème. Enfin, au chapitre des défauts, on note une commande de boîte encore imparfaite et un dossier de banquette arrière pas assez incliné pour être vraiment confortable.
Si, en soi, 140 ch semblent un niveau de puissance suffisant pour un Amarok, c’est le relatif manque de couple du 2.0 TDI qui s’accorde mal avec l’utilisation que l’on peut faire d’un pick-up dont la vocation est avant tout de rouler chargé. A méditer!