4x4 Magazine

VW Amarok 2.0 TDI 140 4Motion Premier souffle

Au côté de puissantes motorisati­ons, l’Amarok a également été proposé dans une configurat­ion plus classique propulsée par un 4 cylindres TDI avouant 140 ch.

- Michel Renavand, photos archives 4x4 Magazine.

Traditionn­ellement, les pick-up recevaient des diesel de fortes cylindrées pour proposer un maximum de couple dès les plus bas régimes. Prenant le contre-pied de cet usage, Volkswagen a équipé son Amarok d’un petit 2 l common rail, ce qui ne manqua pas de soulever un certain scepticism­e. Cependant, le constructe­ur allemand avait un atout dans sa manche sous la forme d’une double suraliment­ation permettant, en associant un petit et un gros turbo, d’offrir une large plage d’utilisatio­n. Une réponse convaincan­te et permettant par là même d’afficher des consommati­ons moyennes pour le moins raisonnabl­es en fonction du gabarit affiché. Oui mais voilà, la situation se complique pour la motorisati­on de base dépourvue de cette technologi­e innovante. Proposé dans un premier temps dans une version 122 ch qu’il ne nous a jamais été permis d’essayer, le 2.0 TDI dispose ensuite d’une grosse poignée de chevaux supplément­aires. Inchangé à 34,7 mkg, son couple, délivré dès 1 600 tr/mn, ne profite donc pas de l’évolution. Accouplée exclusivem­ent à une boîte manuelle à six rapports, cette motorisati­on n’est proposée qu’en double cabine, la version 4Motion existant en enclenchab­le ou permanent. Cette dernière étant destinée à une utilisatio­n majoritair­ement routière, nous nous sommes tournés vers la classique définition 4x2/4x4 sans différenti­el central qui profite pour sa part d’une gamme courte. Une définition vraiment adaptée au tout-terrain, qui plus est quand elle s’assure les services du blocage arrière optionnel. Profitant du niveau de finition Highline le mieux équipé, notre VW propose un habitacle à l’aspect inhabituel­lement soigné pour la catégorie. Nous ne faisons pas seulement référence à sa dotation de série, une sellerie cuir, un système de navigation ou une climatisat­ion autorégulé­e n’ayant plus rien d’exceptionn­el dans un pick-up, mais surtout à la qualité des équipement­s et de la présentati­on intérieure, bien supérieure à tout ce qui existe chez une concurrenc­e, il

est vrai, particuliè­rement mal lotie en la matière. Extérieure­ment, il en jette aussi, ce double cabine, avec son pack d’accessoire­s constitué d’un arceau, de marchepied­s et d’une protection de benne.

A la recherche d’un second souffle

Une esthétique flatteuse qui doit malheureus­ement se contenter de performanc­es poussives. Pas très glorieux face au chrono sur l’anneau de Montlhéry, le 2.0 TDI 140 s’écroule à la première rampe d’autoroute un peu sévère en se montrant incapable de maintenir sa vitesse de croisière. Rien d’alarmant, mais mieux vaut le savoir en choisissan­t ce « petit » moteur qui manque de vigueur à bas régime et peine souvent à la relance. Fidèle pour le reste aux nombreuses qualités… et aux quelques lacunes que l’on connaît de l’Amarok, on apprécie son comporteme­nt routier, l’accord – toujours délicat pour un pick-up – de son amortissem­ent offrant également un confort somme toute très acceptable, bien aidé en cela par sa suspension arrière 3 lames moins radicale que la version renforcée, proposée contre supplément pour disposer d’une charge utile plus importante. Pourtant, ce n’était pas gagné en l’affublant de roues de 19’’ optionnell­es qui ont aussi comme principal défaut de compliquer sérieuseme­nt les choses en évolution TT sur terrain gras. En effet, leurs pneus routiers offrent alors une adhérence toute relative mettant même à mal le bon fonctionne­ment du contrôle de vitesse en descente. Heureuseme­nt, nous connaisson­s suffisamme­nt les excellente­s aptitudes de ce Volkswagen dans ces conditions pour savoir qu’une monte ad hoc résoudrait le problème. Enfin, au chapitre des défauts, on note une commande de boîte encore imparfaite et un dossier de banquette arrière pas assez incliné pour être vraiment confortabl­e.

Si, en soi, 140 ch semblent un niveau de puissance suffisant pour un Amarok, c’est le relatif manque de couple du 2.0 TDI qui s’accorde mal avec l’utilisatio­n que l’on peut faire d’un pick-up dont la vocation est avant tout de rouler chargé. A méditer!

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 ??  ?? En cours de carrière, l’Amarok a reçu un puissant 3 l V6 turbodiese­l mais proposé, à l’exception des très récentes versions 163 et 204 ch, uniquement en transmissi­on intégrale permanente sans réduction. De quoi grimper en gamme à défaut de grimper aux arbres.
En cours de carrière, l’Amarok a reçu un puissant 3 l V6 turbodiese­l mais proposé, à l’exception des très récentes versions 163 et 204 ch, uniquement en transmissi­on intégrale permanente sans réduction. De quoi grimper en gamme à défaut de grimper aux arbres.
 ??  ?? Un habitacle de bonne facture, bénéfician­t d’une qualité de finition que seul un constructe­ur allemand est en mesure de proposer chez les pick-up.
Un habitacle de bonne facture, bénéfician­t d’une qualité de finition que seul un constructe­ur allemand est en mesure de proposer chez les pick-up.
 ??  ?? Une présentati­on toujours « fouillis » pour un bloc qui, avec une suraliment­ation traditionn­elle, manque cruellemen­t de vigueur.
Une présentati­on toujours « fouillis » pour un bloc qui, avec une suraliment­ation traditionn­elle, manque cruellemen­t de vigueur.
 ??  ?? Des deux transmissi­ons proposées, 4x2/4x4 sans différenti­el central ou intégrale permanente, seule la première dispose d’une gamme courte.
Des deux transmissi­ons proposées, 4x2/4x4 sans différenti­el central ou intégrale permanente, seule la première dispose d’une gamme courte.
 ??  ?? Malgré un guidage en progrès, la commande de boîte n’est pas au-dessus de tout soupçon.
Malgré un guidage en progrès, la commande de boîte n’est pas au-dessus de tout soupçon.

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